À s'arc-bouter au "système", il y a un risque de ne pas survivre à l'échéance.

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Malgré une faible participation, ce premier tour de la présidentielle bouleverse la donne. On pourrait penser qu'une nouvelle lame de fond révolutionnaire s'est manifestée… Mais en se donnant cette fois la possibilité de préciser ses attentes à travers un choix.

Les deux figures qui seront présentes au second tour, au-delà des méfiances qu'elles peuvent susciter, vont en effet permettre d'accomplir un travail critique au sujet de ce qui est réellement voulu : s'agit-il de recouvrer sa dignité de citoyen par l'engagement dans l'œuvre de son propre développement ou s'agit-il de s'installer dans une forme de mendicité qui nourrit les ambitions politiques d'acteurs dont l'avidité économique est synonyme de mépris des lois et de l'Etat ?

Quel couple veut-on pour notre pays en matière de dignité et de solidarité : celui qui confère un pouvoir citoyen au bénéficiaire de l'aide ou celui qui ne relève que pour enfermer cyniquement le bénéficiaire dans son rôle d'assisté ? C'est tout l'enjeu du second tour !

En attendant, l'heure est à la panique dans les partis traditionnels qui se préparent aux législatives. Ennahdha limite les dégâts mais n'est pas épargnée. La question obsède les esprits dans les états majors de campagne : faut-il résister à cette lame de fond en escomptant qu'elle pourra être contenue ou faut-il accompagner le mouvement ?

Tous les partis n'ont pas la même prédisposition ou la même aptitude à effectuer le virage requis… Mais à s'arc-bouter au "système", il y a un risque de ne pas survivre à l'échéance.

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