N’accordons pas à l'ennemi la possibilité de décider pour nous de le rejoindre dans sa laideur.

Quand les crimes de guerre se répètent et que les protestations des hommes et des femmes, à travers les continents, n'y changent rien, qu'il semble au contraire que les criminels soient encore plus résolus à nous montrer par leurs actes le peu de cas qu'ils font de l'indignation générale, on est bien sûr amenés à porter sur les décideurs qui gouvernent le monde un regard dépité et désabusé, en songeant que les valeurs des droits humains et du respect de la vie des personnes ne sont rien d'autre chez eux que des slogans trompeurs, qui ne signifient qu'une chose : leur cynisme au service de leurs intérêts.

On est tentés, comme beaucoup, de décréter son propre abandon de ces "valeurs occidentales". Mais ces "valeurs" n'ont d'occidental que la manière dont elles ont été formulées et par laquelle elles ont occupé un moment l'espace idéologico-médiatique.

Car rien de ce qui fait l'homme et sa civilisation ne nous est étranger. Le fait que d'autres se soient laissé piéger par leur rhétorique et sombrer dans le mensonge ne nous oblige pas à leur emboîter le pas sur le chemin de la barbarie. Au contraire, il nous revient d'autant plus de maintenir solidement attaché à notre culture le flambeau de la vérité au service de l'homme et de sa noblesse.

C'est seulement ainsi qu'on n'aura pas accordé à l'ennemi la possibilité de décider pour nous de le rejoindre dans sa laideur.

Il peut certes ôter des vies innocentes par milliers : il ne peut, sans notre libre consentement, nous ôter ce flambeau par la lumière duquel sa perversion apparaît au grand jour.

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