Pousser le pays vers des voies de salut afin qu'il respire à nouveau un air de liberté.

L'ordre mondial hérité de la seconde Guerre mondiale a vécu. Nous qui avons déjà du pain sur la planche pour essayer de savoir ce que nous voulons faire de notre pays, et de quelle façon nous entendons qu'il soit gouverné, nous risquons fort d'être happés par cette problématique autrement plus large, qui porte sur le monde, avec la multiplicité de ses continents et de ses cultures.

Et quelque chose me dit même que nous ne trouverons de vraie réponse au premier problème que si nous acceptons d'engager la réflexion sur le second. Ce qui, bien sûr, suppose de se défaire de cet esprit de l'entre-soi et de se libérer de cette atmosphère qui sent le renfermé. C'est que nous y tenons à ce microcosme de nos habitudes, à ce petit univers où tout nous est familier et où tout nous renvoie notre propre image, nous les "humains, trop humains" de ce pays qu'est la Tunisie...

Nous ne l'aimons pas le vent du large qui vient nous extirper de la somnolence de nos coutumes, et nous sommes prêts même à dresser des murailles pour que les choses restent dans le cadre étriqué du "comme chez nous" et "comme c'était avant". Mais qu'on m'explique comment, avec un pareil esprit ankylosé, on peut espérer dégager des voies d'espérance pour l'avenir du pays et de ses propres enfants. Si nous n'allons pas vers ce qui vient à nous, lui viendra et nous serons sa proie... De mirage en mirage pour sauver notre peau, nous ne serons qu'un jouet entre ses griffes.

Le monde attend des réponses pour donner naissance à un ordre nouveau. Ne nous mettons pas, en cette circonstance, aux abonnés absents. Sachons plutôt faire d'une pierre deux coups : être présents pour dire notre mot au sujet de ce que c'est qu'un monde qui continue de vivre et de faire vivre à travers les siècles et les millénaires et, dans le même temps, pousser le pays vers des voies de salut afin qu'il respire à nouveau un air de liberté.

Nos vieux démons ne sont si puissants que parce que, sans le savoir, par notre amour incestueux de ce qui nous ressemble, et par notre peur maladive du grand large, nous leur rendons sans cesse un culte.

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