Quand l’Occident renonce à son esprit critique…

L'existence d'Israël repose comme sur son socle sur deux types de sacralité. Le premier type est ancien et théologique. Il réfère à la Bible et à ses récits. Le second type est une invention moderne.

C'est une sacralité artificielle qui énonce que l'holocauste donne au peuple juif le droit imprescriptible d'avoir une terre à soi qui lui sert de refuge pour l'avenir. Elle ajoute en chuchotant, mais on ne peut plus sérieusement, que si un autre peuple se trouve sur cette terre, et que son existence constitue un obstacle, il est licite de le sacrifier. Discrètement si possible, par la violence si nécessaire.

En Occident, selon les tendances intellectuelles des uns et des autres, on est sensible à la première ou à la seconde forme de sacralité. Et cette sensibilité se traduit dans tous les cas par l'épreuve d'un interdit face auquel toute remise en cause est passible d'une sorte d'excommunication.

Ce qui signifie que cet Occident-là, qui se laisse prendre dans les filets du sacré en renonçant à l'esprit critique qui a toujours été sa marque distinctive, est un Occident dont on peut dire qu'il est perverti et dégénéré. D'autant plus perverti et dégénéré qu'en renonçant à l'exigence critique de la pensée, il a également perdu la notion du juste et de l'injuste…

Paradoxe donc d'un Occident triomphant, qui fait régner son ordre sur les nations du monde, et qui est cependant dépourvu du sens de ce qui, depuis la nuit des temps, fait pour les hommes la vraie civilisation.

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