Le dilemme Nadia Akacha : N'a-t-elle pas été sa confidente et sa garde la plus rapprochée ?

La dame a donc décidé de cracher publiquement dans la soupe. Elle qui était le bras droit du grand chef pendant de longs mois. Ses reproches ? Le 25 juillet a été un moment à partir duquel il a été possible d'assainir le paysage politique selon une méthodologie démocratique et rassembleuse et, dans le même temps, d'engager les réformes dont le pays a besoin sur le plan économique et social.

Malheureusement, cette occasion n'a pas été saisie. On a dévié de la voie par la faute de ceux qui n'ont ni "charaf" ni "dîn" (allusion voilée au prénom d'un certain ministre) et, ce qui va sans dire, par un chef qui n'a pas de cap... Où va le pays, etc. ?

Règlement de comptes ? Sans doute ! Légèreté dans la façon de vouloir se dédouaner d'un processus violemment antidémocratique auquel elle a pris part en étant aux toutes premières loges ? C'est assez indéniable aussi. Félonie ? L'accusation, sous cette forme, émane généralement des admirateurs du chef, qui continuent de croire qu'il nous mène à bon port alors qu'il ne sait tout simplement pas naviguer.

Mais bon : n'a-t-elle pas été sa confidente et sa garde la plus rapprochée ? Après tout, c'était son choix depuis le début de naviguer avec un capitaine à qui manquait le b-a-ba de l'art de gouverner : s'en prendre aujourd'hui à son incompétence, à son manque de méthode, à son fatalisme face au désastre annoncé, c'est une façon de se dénoncer elle-même d'avoir apporté sa caution, cherché à faire illusion en dissimulant à nos regards l'incompétence, l'absence de méthode, etc. Bref, de nous avoir trompé durant des mois et des mois.

Tout ça porte donc une ombre de suspicion sur sa déclaration. Mais faut-il rejeter cette dernière pour autant ? Rien, de mon point de vue, ne serait plus idiot. Nous avons besoin de cet éclairage de première main sur la réalité d'un système de pouvoir qui a accaparé toutes les manettes alors même qu'il est dénué des outils du savoir en matière de gouvernement, et qui est donc tenté de les confier au premier venu parmi les proches, fût-il sans foi ni loi.

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