ARP : Liberté d’expression, pauvreté, brebis et Système de langage.

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La liberté est le propre de l’Humain. Sans elle, il ne peut se réaliser soi-même. Et puisqu'il s’agit d’Humain, il devrait emprunter le sentier d’auto-accomplissement en se distinguant, sans cesse, des êtres vivants, comme les brebis qui ne réfléchissent pas car totalement prisonniers de l’instinct animal de survie, qui le cas échéant, suppose la négation de l’autre.

Par ailleurs, la Liberté n’offre pas la possibilité d’autodestruction, car c’est une mission de l’Humain que de s’auto-accomplir et d’assujettir la réalité à sa raison. La liberté d’expression est l’une des plus importantes manifestations de la Liberté de l'Homme, car elle engendre des vocabulaires et donc des concepts, socialement déterminés, qui ne sont autres que la synthèse de la réalité et de l’esprit qui l’interprète.

De ce fait, le système de langage est non seulement un moyen de communication et de codage spécifique atemporel, mais aussi un témoin actuel de l’état de l’art de la société et du degré d’accomplissement de son humanisme et donc de sa conscience.

Nonobstant, on évoque souvent la ‘’liberté d’expression’’ péjorativement, de par la violence verbale qu’elle occasionne surtout dans la sphère publique, ou par l’incohérence ou la platitude des propos dans des domaines précis.

Pourtant, ce n’est pas la ‘’Liberté d’expression’’ en soi qui devrait être questionnée. C’est plutôt les conditions préalables aux formes d’expression exploitant convenablement l’espace des libertés. A défaut, ce serait exactement comme la pauvreté au sens du Nobel, P. Sen, liée à la Liberté.

Si les conditions d’éradication de la pauvreté chez des personnes (éducation, sécurité, accès à la santé et aux services publiques,) font défaut, cela veut dire que ‘’c’est parce qu’elles ne sont pas libres qu’elles sont pauvres’’. Autrement dit, certains parlementaires ne sont pas dotés d’outils pour réaliser leur liberté (d'expression).

Ici, l’outillage est articulé autour des capacités intrinsèques du parlementaire à concevoir la nature du contexte actuel et ses risques, et de se limiter à l’exprimer convenablement. Il s’agit aussi de capacités linguistiques pour que le discours traduise un background, et ne se limite pas aux insultes verbales dégageant la haine et la négation d’autrui, et qui ne requiert d’ailleurs pas autant d’effort que le discours rationnel et équilibré.

Quant au déficit structurel de rigueur dans les enchaînements linguistiques lors des plénières, s’il porte sur des évidences, il ne serait alors que synonyme d’indélicatesse, voire escroquerie intellectuelle, qui ne passe que pour les plus démunies intellectuellement, démissionnaires, à court d’information ou passagers clandestins.

Sinon, c’est l’aliénation idéologique qui en serait le mobile. Et c’est là où la campagne du populisme se dévoile ; populisme ciblant des points politiques en évinçant l’Elite intellectuelle et aux dépens de l’intérêt du pays.

De ce point de vue, la pauvreté du discours auquel nous assistons publiquement, émane fondamentalement du défaut de la liberté par rapport à soi, d’abord.

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