La croissance au 1er trimestre est à 1.1%

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Quoique nécessaires, les lectures sectorielles descriptives, aidant le décideur à visualiser les secteurs qui sont en panne, ne permettent pas de comprendre l'état des lieux de l'économie. L’une des alternatives possibles, est de voir si cette baisse malvenue de la croissance est structurelle ou simplement conjoncturelle.

Pour ce faire, l'une des méthodes possibles est de décrire l'écart de croissance entre le ''potentiel'' et ''l'effectif''. A cet effet, l'exercice basé sur des données trimestrielles (2000-2019, à prix constant de 2010) a permis de conclure que,

1- La croissance potentielle trimestrielle a baissé de 4.2% en 2007 (Q4) à 0.7% en 2010 (Q4). Déjà le potentiel de croissance s’est anéanti la veille du 14 janvier. Et depuis le potentiel trimestriel ne s’est pas amélioré. Au contraire, il s’est détérioré ces 5 dernières années.

2. L’économie souffre depuis les dernières années de l'absence de Politiques économiques structurelles, laissant les tensions inflationnistes traduire (rien que partiellement) le dépassement de la croissance potentielle globale par celle de la demande, et mettant en difficultés les politiques de régulation conjoncturelle (monétaire et budgétaire)

3- les tensions inflationnistes entre fin 2017 et début 2018, seraient dues à un dépassement de la croissance potentielle par celle de la demande globale. En effet, le déficit public est actuellement non-soutenable et le chômage est persistant. Le premier traduit la contre-performance macro-économique, et le second l’absence des politiques industrielles et de développement libérant le potentiel national.

4- Aux prix constants de 2010, pendant ce 1er trimestre, la composante cyclique de la croissance est négative (-0,2%), et celle effective (0,1%), et les deux sont en deçà de la croissance potentielle (0,33%), qui est à son plus bas niveau. Ceci correspond au quasi-relâchement des tensions inflationnistes observé récemment.

5- Sincèrement, ce qui m'inquiète le plus est que non seulement le potentiel de croissance est à son plus bas niveau (trop faible), mais il n'est pas exploité.

6. Le taux de chômage avec la nouvelle arrivée de quelques 60 milles nouveaux diplômés à partir de juin, sera difficilement maitrisable.

7- Si les autorités ne se rendent pas compte du caractère sérieux de la situation, le déficit prévu par la LF-2019 ne se réalisera pas, et ils se trouveront dans une configuration étrange des finances publiques, mais une situation difficilement gérable par l’équipe dirigeante qui viendra après.

Allah Yehdi…

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