Vers une Nouvelle Économie Politique (1/3)

D’abord, il ne s’agit pas de la Nouvelle Économie Politique (NEP) adoptée en Russie à titre transitoire le lendemain de la révolution bolchévique. Il s’agit ici de faits observables sur au moins 4 siècles pleins d’évènements (crises cycliques, guerres, colonisation, institutions, mouvance de frontières.), mais aussi de faits stylisés.

Dans ce premier essai introductif, je me limiterai à certains concepts - en guise de rappel- et faits marquants de la société moderne.

1. La modernité était concomitante à l’avènement de la formation économique et sociale capitaliste.(FESC), c’est-à-dire, dès le début du 16è où :

(1) le Salariat fut un phénomène social généralisé, confiant à l’individu les prorogatives d’auto-détermination, ayant probablement inspiré plus tard les tenants de l’individualisme subjectif, et puis les utilitaristes,

(2) la base géographique de la FESC fut nécessairement mondiale; condition nécessaire pour l’expansion du capital face à la baisse inévitable de son rendement de LT, surpassant ainsi toute sorte de frontières culturelle, identitaire et aussi souveraine.

Cette expansion géographique nécessaire au capital, est sur fond d’une course sans fin vers l’innovation et les technologies de plus en plus perspicaces, donnant à celui qui la détient de voir la réalité dans son essence mieux que celui qui ne la détient pas.

Ainsi, la découverte du nouveau monde, les quatre révolutions industrielles et les développements institutionnels, ont délimité le champ d’exercice de la citoyenneté et de la modernité. A cet égard, certains considèrent que le monde est composé de “Société” de “Sujets” et de “Non-Société” car composée de “Non-Sujets” ! Les premiers créent l’histoire et en tirent profit, alors que les seconds la subissent et ne bénéficient, dans le meilleur des cas, que des miettes de la civilisation moderne, ainsi établie.

2. [(1) et (2)], autant qu’ils sont sources :

(3) d’accélération historiquement inédite d’accumulation de la richesse, et

(4) de progrès humains dans tous les domaines, y compris les droits et liberté individuelles, autant qu’ils étaient sources de

(5) inégalités croissantes dans la répartition, et de

(6) disparités inter et intra-nationales flagrantes, y compris en matière de droits et libertés. A cet effet, les lectures de ce phénomène d’inégalités mondiales, entre ceux ciblant l’essence de la réalité -tout en en ayant la conscience historique- et ceux qui s’en limitent à l’apparent, voire à une partie, - avec une conscience au mieux controversée- s’étaient multipliées depuis les années 50’s en passant du tiers-mondisme, à l’Economie-Monde, la Dépendance, … mais c’étaient des voix hétérodoxes ne remplissant pas les conditions objectives pour se présenter comme historiquement “nécessaires” ( au sens Hégélien). Cependant, le lien commun entre ces lectures “naissantes”, avortées, est leur approche “Systémique”et/ou “Structurelle”.

Puisque la Structure est un équilibre précaire entre différentes hiérarchies mouvantes et multiples, nous aurions besoin :

(7) d’identifier la hiérarchie dans le monde et son centre,

(8 ) vérifier les conditions de sa “pérennité”/ “mouvance”, et

(9) détecter les prémices de son éventuel renversement.

Ceci s’effectue nécessairement dans le contexte social actuel.

À suivre….

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