Les chocs géopolitiques et la fragmentation financière

Les chocs géopolitiques et la fragmentation financière induite par ces chocs affectent la stabilité macrofinancière telle que mesurée par la rentabilité, la solvabilité et le comportement de prêt des banques :

(I) une inversion soudaine du crédit et des investissements transfrontaliers peut augmenter les risques de refinancement de la dette (bancaire) ainsi que les frais de financement.

(II) une incertitude accrue associée aux tensions géopolitiques (TG) pourrait élargir les écarts de crédit souverain, réduire la valeur des actifs des banques et augmenter leurs coûts de financement, avec des effets sur la croissance intérieure et l'inflation résultant d'éventuelles perturbations des chaînes de valeur.

Cela pourrait exacerber les pertes de marché et de crédit des banques, réduisant encore leurs ratios de rentabilité et de capitalisation. Les pressions de solvabilité et de liquidité
…
sont susceptibles de réduire la capacité de prise de risque des banques, les incitant à réduire les prêts intérieurs, aggravant ainsi la baisse de la croissance économique.

De plus, une augmentation de la "distance géopolitique" entre un pays et ses partenaires financiers pourrait augmenter significativement les coûts de financement des banques et réduire leur rentabilité. Ces effets sont particulièrement importants pour les économies émergentes et en développement, soulignant leur plus grande vulnérabilité et leur capacité limitée à absorber de tels chocs.

(III) La fragmentation financière peut exacerber la volatilité macrofinancière puisque les tensions géopolitiques pourraient entraîner une perte des avantages de la diversification internationale des risques, rendant les pays plus vulnérables aux chocs défavorables (Obstfeld, 1994).

En général, les pays ayant des positions financières transfrontalières plus concentrées connaissent une volatilité plus élevée des flux nets de capitaux par rapport au PIB. L'effet est plus prononcé pour les économies émergentes que pour les économies avancées, confirmant la plus faible capacité des premières à absorber les chocs.

L'effet est également plus fort pour les pays qui ont de plus petits stocks de réserves internationales, confirmant le rôle des réserves pour assurer les pays contre la volatilité macro-financière.

La perte de bien-être résultant de la réduction des possibilités de diversification des risques pourrait être importante même dans les économies les plus avancées. (Voir rapport complet)

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