Tunisie : Crise économique et crédibilité des décideurs !!!

Tunisie, en marge de Tunisia Invest, - peut-être pour une campagne - devrait faire normalement référence (1) à des observations concrètes à caractère tendanciel et non seulement éphémère, et/ou (2) à des effets attendus d’un package de mesures ciblant au moins (i) la soutenabilité des finances publiques, (ii) la stabilisation de l’inflation, (iii) la croissance économique, ou peut-être aussi à (3) un environnement d’affaires local et international très favorable permettant de prédire un renversement de la situation en un état meilleur.

Or, à passer en revu certains indicateurs macroéconomiques basics publiés par l’INS, BCT, FMI, WB, NU, je ne trouve, comme le disaient les Grecs, ‘’rien de nouveau sous le soleil’’, pourtant ils disaient aussi : ‘’On ne se baigne jamais dans le même fleuve’’ ; pour dire que nul n’est figé.

En fait, outre l’environnement international et régional qui est toujours hostile (…), et mis à part le package de mesures ciblant la relance économique faisant toujours défaut (voir la loi de finance-22 et le “Plan de stabilisation économique et financière du Gouvernement), le déficit public est en train de s’élargir, de (-7.8%) en 2021 à (-8.5%) vers la fin de 2022 (prévisions presque concordantes : FMI, Oxford Economics), ainsi que le solde primaire, oh combien est-il élevé pour une soutenabilité quelconque dans le moyen terme (-5 à -5.2%), ce qui ramènera la dette publique toujours insoutenable- de 79.2% (données officielles) à 85.9%.

La croissance économique cette année est prévue se réduire de 3.3 à 2.3%, avec un taux de chômage qui reviendra au niveau de 2020, c’est-à-dire, 17%.

Enfin, l’inflation demeure à hauteur de 7.6%, (alors qu’elle était de 5.7% en 2021), et les réserves de change diminueront de 8445.13M$ en 2021 à 6098.45M$ en 2022, selon un scénario de bonne saison touristique. Par ailleurs une détérioration des termes de l’échange de 97 en 2021 à 85.6 en 2022 (base 1000=2015), et un glissement du dinar (moyenne de période avec correction de saisonnalité) de 2.89 à 3.13, sont attendus.

Je crois que la communication des décideurs, ou ceux censés décider ou croyant décider, est très délicate pendant les crises économiques et surtout politiques. Quand elle est ostentatoire et non-fondée, elle ne peut être interprétée que comme une implication dans les agendas politiciens et fait perdre- à terme- la crédibilité.

(*) Les sources des données statistiques ci-dessus, ainsi que leurs sources respectives, sont à la disposition des intéressés.

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