Le diagnostic de la situation économique et sociale : fait-il l’objet de consensus ?

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Est-ce qu’on est certain que le diagnostic de la situation économique et sociale actuelle fait l’objet de consensus, et qu’il ne s’agisse pas de simples constats décrits par des enchainements ''logiques'' relayés des années durant ?

Ici, je me limite à deux exemples.

1er exemple : est-ce qu’on est certain que l’emploi et la croissance sont en retrait à cause de la baisse de l’investissement due à l’instabilité politique et l’absence de vision et de réformes ? Est-ce si simple que ça ?

A supposer que ladite ‘’vision’’ était envisagée, que des programmes et des initiatives en étaient déduits, et qu’une stabilité politique était de rigueur, qu’en serait-il de :

(1) la résistance aux réformes et au changement ; résistance immanente non seulement à toute réforme, mais plus particulièrement à toute transition,

(2) des acteurs de la vie économique et sociale autres que le Gouvernement. Est-ce que les groupes de pression, les chercheurs de la rente, les freeriders et les élites intellectuelles n’y sont pour rien ? N’auraient-ils pas un rôle responsable à jouer à part le positionnement par rapport au système ?

(3) du coût du capital qui n’a cessé d’augmenter non seulement par la dépréciation du dinar, et l’augmentation du taux de l’intérêt réel, mais aussi par le risque politique. Ceux-ci ne s’ajoutent pas à d’autres raisons expliquant la baisse de l’investissement ?

(4) du rôle de l’idéologie et des stratégies politiciennes induisant en erreur l’électeur abstrait moyen pris souvent pour une ‘’victime’’ comme s’il était mineur ?

(5) des capacités du système productif arrivé à ses limites depuis l’année 2000, et mis à nu ainsi que sa vulnérabilité ?

(6) des mécanismes de mobilisation des compétences nationales pour mener à bien ‘’cette vision’’. Une approche inclusive basée sur le mérite, a-t-elle était adoptée ? Sommes-nous certains que le ‘’recruteur’’ était capable d’identifier les vraies compétences nationales ?

2ème exemple : Est-ce qu’il suffit vraiment de faire venir les activités informelles au secteur formel pour résoudre le problème du développement, ou de résoudre seulement les problèmes budgétaires de l’Etat ? pourquoi le secteur informel est confondu avec la corruption et l’évasion fiscale ? N’est-il pas un phénomène social, historiquement établi et culturellement perpétué ? N’est-il pas le résultat de défaut de stratégie de développement spatial des décennies durant et de flux migratoires internes anarchiques mais légitimes, comme réponse à des disparités déjà prononcées depuis le début du siècle dernier ?

Enfin, ‘’Sortir de la crise, est-ce possible’’ ?

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