« L’affaiblissement » de la monnaie et une pénurie de biens de consommation aggravent une situation déjà désastreuse.

Au 1er trimestre, la croissance économique a atteint 2,8%. Outre les effets récessionnistes dans les pays partenaires européens par divers canaux, un ralentissement de la croissance à court terme en Tunisie est attendu, du en gros à la baisse du niveau de consommation en raison de la crise du coût de la vie et des mesures gouvernementales visant à maîtriser les dépenses.

Par ailleurs, rien n'indique encore que les pressions inflationnistes aient cessé de s'intensifier. Au contraire, l'inflation culminera au quatrième trimestre pour s'établira en moyenne à 8,0 % pour l'ensemble de l’année.

La hausse des prix internationaux de l'énergie et des denrées alimentaires a massivement contribué à l'inflation ces derniers temps, tandis qu'un ‘’affaiblissement’’ de la monnaie et une pénurie de biens de consommation aggravent une situation déjà désastreuse.

Mises à part les retombées de la guerre en Ukraine ayant entraîné un creusement considérable du déficit commercial tunisien au cours des 7 premiers mois de l'année, les troubles politiques locaux et une monnaie en déclin sont en partie responsables de l'augmentation de la facture des importations.

Des soldes extérieurs plus importants ont également réduit les réserves de change, qui oscillent désormais juste au-dessus de trois mois de couverture des importations.

Le déficit budgétaire devrait s'améliorer cette année après une collecte active de recettes au premier semestre et vraisemblablement un retard de déblocage des transferts aux entreprises publiques structurellement déficitaires.

Les perspectives de concrétisation d'un programme du FMI ont reçu ‘’un coup de pouce bienvenu’’ après que les autorités et les syndicats :

(1) se soient mis d'accord sur une augmentation inférieure à l'inflation de la masse salariale publique, ce qui ne semble pas soutenir la croissance en l'absence de politiques structurelles,

(2) ont supprimé progressivement les subventions aux services publics, ce qui pourrait compliquer davantage l'état des entreprises publiques si des réformes structurelles ne sont pas de mise.

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