"Crédit-Output Decoupling" : Qu'en est-il en Tunisie?

Mesuré par l'écart entre la croissance des crédits accordés et celle du PIB, le "Crédit-Output Decoupling", veut dire, en dernière instance, (dans les manuels de Macroéconomie) "le blocage des canaux de transmission de la politique monétaire". Plus simplement, si la croissance du PIB l'emporte sur celle des credits, cela veut dire que la politique monétaire trouve son chemin vers l'efficacite, sinon, on dit que ses canaux de transmission sont bloqués.

Qu'en est-il en Tunisie?

La divergence persistante entre une forte expansion du crédit (10-11,9 % en glissement annuel) comparée à une croissance du PIB volatile, souvent en contraction, signale une baisse des rendements des mesures de relance par crédit encadrées par la BCT, reflétant certaines inefficacités structurelles.

Les nouveaux crédits ne se traduisent en fait pas (au moins) proportionnellement en production réelle, ce qui suggère une sous-allocation du capital (par exemple, vers des actifs improductifs ou des entreprises peu efficaces) plutôt que des investissements productifs.

Ce découplage, particulièrement marqué au premier trimestre 2025 (-0,21 % du PIB contre 11,9 % de crédit), accroît les risques pour la stabilité financière, notamment le surendettement et les tensions bancaires potentielles.

Les décideurs devraient abandonner l'assouplissement du crédit au profit de réformes structurelles; soit le cadre de résolution de la dette, investissements générateurs de productivité et surveillance plus stricte des prêts spéculatifs (s'il y en a) afin d'éviter la trappe de la croissance-dette.

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