Les faux problèmes qui alimentent la platitude, et potentiellement la haine !

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Certains le disent par référence à leur capacité d’analyse et d’autres par cécité idéologique. Bien qu’en temps normal, ça ne mérite pas tout cet intérêt, mais je sens que nous sommes descendus un peu trop bas pour que des propos particuliers gagnent l’espace médiatique.

Il s’agit de la réussite momentanée de la Tunisie dans sa guerre contre le coronavirus si elle est due à Abdellatif Mekki, ou à Insaf Ben Alaya, ou au cadre médical et paramédical ? Voilà les faux problèmes qui bouffent le temps et l’énergie, et alimentent la platitude, et potentiellement la haine.

Ce qui est à la fois amusant et décevant, est qu'un jeune enseignant de Management a écrit : ‘’la réussite est due à Insaf Ben Alaya et non à Mekki’’, avec les dizaines de ‘’Like’’ malencontreusement en provenance très probablement de ses étudiants !

Le Management, n’est pas mon champ de spécialisation. Cependant, son exercice durant des années dans un domaine très réduit, ne pouvant certes pas permettre d'en parler avec aisance, permet quand même de dire avec assurance et certitude que le ‘’Project Manager’’ joue un rôle déterminant dans la réussite ou l’échec du Projet, à travers surtout la nature des choix stratégiques qu’il fait.

En même temps, il gère la diversité des Hommes (les conflits de carrière, d’attitude et de tempérament, d’intérêt, de compétence, ...), la diversité des défis et des aléas. Il est appelé aussi à absorber les chocs que subit l’équipe, et il se situe toujours dans une longueur d’avance par rapport à tout le monde. Sa performance se mesure par le résultat certes, mais aussi en fonction de la nature de l’environnement, s’il est ou non favorable.

Professionnellement, le ‘’Project Manager’’ ne devrait pas remettre en cause la compétence de son équipe qui – pourtant– ne peut dépasser le cap de la consultation, car l’éventuel échec lui incombe totalement.

Ahmed Ben Salah a été condamné suite à l’échec de l’expérience coopérative dans les années 60’s suffisamment défendue par H. Bourguiba dans ses discours. Même chose pour M. Mzali en 1984 à la suite de la ‘’révolte du pain’’. Chedly Ayari, a aussi été remercié de la BCT de manière pas assez convaincante. Et les exemples — où certains sont des boucs émissaires–sont nombreux.

Plusieurs équipes formées d’excellents experts ne réussissent pas à réaliser l’objectif, car le ‘’Project Manager’’ n’en remplit pas les conditions. Ces dernières sont articulées, selon mon humble avis et ma modeste expérience, autour d’un certain nombre de compétences en planification, communication, intégrité, autonomisation, et en consolidation de l’équipe.

C’est en ce sens que si réussite il y a, ce serait erroné de faire abstraction des compétences de Mekki, en l’imputant spécifiquement à Zayd ou Amr ou poser le problème en dehors d'un cadre global d'évaluation. Et puis, l’évaluation dépend de méthodes connues et ne se fait pas dans un coin de la rue, et dans une campagne à bas prix.

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