L’Espagne, conscience vive de l’Europe et de l’occident, est la meilleure alternative à New York pour abriter le siège de l’ONU.
Face à la vague de sympathie envers les souffrances du peuple palestinien victime d’un génocide systématique et pleinement assumé par le gouvernement criminel israélien avec le soutien de la majorité des israéliens et de la diaspora juive dans le monde avec certes des exceptions mais qui demeurent rares et marginales, l’Espagne se distingue par la moralité élevée de son opposition au génocide à Gaza et ailleurs en Palestine dans une symbiose remarquable entre le gouvernement, la classe politique et l’opinion publique du pays.
Le sursaut politique et populaire de l’Espagne est digne d'éloges surtout au regard de la timidité et même de la frilosité d’autres gouvernements comme l'Italie dont le gouvernement s’obstine à faire fi de son opinion publique scandalisée par les exactions israéliennes.
Avec son courage politique, son sens poussé de l'hospitalité ainsi que son ouverture sur l'océan Atlantique et la mer méditerranée, l’Espagne mérite amplement d’abriter le siège de l’organisation des nations unies au moment où en plus des coûts prohibitifs de New York et sa criminalité élevée, le gouvernement américain, sous l’influence du lobby pro-israélien, se permet de restreindre l'accès des délégations de pays qui ne se soumettent pas au diktat américain.
Plus qu’aucun autre pays, l’Espagne, avec ses antécédents très honorables notamment dans le processus de paix au Moyen Orient initié par la conférence de Madrid (1991) et le processus Euromed, a tout ce qu’il faut pour offrir les conditions optimales de fonctionnement sans risques d’instrumentalisation politique ou sécuritaire du siège de l’ONU.
Alors que l'utilité de l’ONU est de plus en plus contestée au risque de consacrer le règne du plus fort entre les nations, un transfert en Espagne pourrait contribuer au sauvetage de cette institution multilatérale, dernier rempart contre la loi de la jungle sur la scène internationale.