Ni le BRICS ni un quelconque don ou charité …

De nombreux tunisiens, pris dans l’euphorie hédoniste ramadanesque, se mettent à confondre les briks à la malsouka avec le BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), pensant, avec une bonne dose de naïveté, que le BRICS sauvera la Tunisie et la dispensera d’engager les réformes douloureuses rendues nécessaires et urgentes par l'état de délabrement avancé de son économie et de ses finances publiques.

La saison des briks sera bientôt terminée et le mirage du paradis avec un faiseur de briks (جنًة و فيها بريكاجي) se dissipera pour nous laisser face à notre réalité de plus en plus tragique.

De plus en plus de tunisiens, adeptes des solutions de facilité et du salut par l’étranger tout en se gargarisant de slogans patriotiques, semblent s’accrocher au mirage d’une sortie miraculeuse de crise par un quelconque acte de charité émanant d'un pays voisin ou par l'accès à la manne supposée du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

Outre l’aspect illusoire de cette solution dont personne ne semble connaître les conditions ni les modalités ou le coût géostratégique qui risque de s'avérer prohibitif, les adeptes de cette option se rangent par naïveté, ignorance ou mauvaise foi, du côté des adeptes du statu quo administratif et économique, entre les rentiers, gaspilleurs, fraudeurs et corrompus.

Les véritables patriotes et défenseurs de la souveraineté nationale ne mettent pas leur pays à la disposition du plus offrant mais adoptent délibérément et courageusement les réformes que de nombreux économistes tunisiens n’ont pas cessé de recommander depuis des années mais que les politiciens, embrouillés dans leurs jeux infantiles, ont toujours préféré éluder.

Ni le BRICS ni un quelconque don ou charité, le salut de la Tunisie ne se fera que par la sueur et les sacrifices courageusement consentis et équitablement répartis sur tous les Tunisiens sans distinction, en commençant par l'état qui doit être le premier à donner l’exemple.

Le compte à rebours a commencé et l'abîme est plus proche que ne veulent l’admettre de nombreux tunisiens qui semblent baigner dans le déni et l’illusion.

Il urge de mettre fin aux faux fuyants et de répondre à l'appel du devoir patriotique de sauvetage de la Tunisie et de son indépendance.

La direction et la classe politiques se doivent d’engager une pédagogie du sacrifice volontairement consenti et d’une vision inclusive d’un nouveau modèle socio-économique capable d’assurer une relance durable de l'économie tunisienne avec un véritable ascenseur social et économique pour les régions et classes historiquement défavorisées et en premier lieu les jeunes qui doivent bénéficier d’une priorité absolue tant dans l'éducation, la formation et la santé que le développement des capacités d’innovation et d’entrepreneuriat, car un pays qui néglige ses jeunes ne peut prétendre avoir un avenir.

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