Il est tout à fait légitime pour Giorgia Meloni de s'inquiéter des développements qui se profilent à ses frontières et qui risquent de compromettre les acquis politiques de l'extrême droite italienne grâce à des accords qui ne semblent pas bénéficier du soutien nécessaire chez les pays partenaires du sud de la Méditerranée pour les mettre à l'abri d’une remise en question pouvant aller jusqu’au retour de flamme.
La dernière visite apparemment impromptue de la cheffe du conseil italien dans notre pays semble avoir des relents américains juste après la dernière tournée dans la région du conseiller principal du président Trump pour l’Afrique ainsi que la date butoir fixée au 31 juillet pour conclure des négociations tarifaires de nature à atténuer les droits annoncés précédemment par l'administration Trump et l’effet de cascade qu’un échec des négociations pourrait déclencher.
A la manière de Sir Winston Churchill qui, pour tourner en dérision son adversaire Atlee, disait que ce dernier était modeste et avait de bonnes raisons de l'être, il faut espérer que Meloni n’avait pas de bonnes raisons d'être inquiète en dépit de sa gestuelle qui pouvait trahir une certaine angoisse.