La Tunisie : Attention à la dérive xénophobe et raciste…

La Tunisie peut légitimement refuser d'être le garde-frontière de l’Europe. Elle doit toutefois se garder de se transformer en relais africain et arabe de l'idéologie xénophobe et raciste de l'extrême droite européenne.

Il est vrai que dans les périodes de crise, la plupart des sociétés modernes subissent l'émergence de courants d’exclusion et de culpabilisation de l’étranger ainsi qu’une certaine psychose complotiste.

Il serait toutefois judicieux de peser avec sagesse et clairvoyance les avantages à court terme de l’actuelle gestion des flux migratoires avec les possibles préjudices à moyen et long termes aussi bien en termes de validation de discours et pratiques xénophobes bordant sur le racisme qui risquent de se retourner contre les deux millions de tunisiens résidents à l’étranger, qu'à la stature internationale de la Tunisie surtout sur son continent africain.

Le problème de la Tunisie depuis 2011 et même avant a été de réagir spontanément et même épidémiquement dans l'immédiateté et le court terme sans se soucier de l’avenir et du long terme. Le résultat est malheureusement une décadence dans tous les secteurs et à tous les points de vue. L'évolution des indicateurs sociaux et économiques ainsi que le classement de la Tunisie par toutes les catégories de « Ommek Sannefa » ne font que confirmer cette tendance.

L'équation à garder à l'esprit est le sort de deux millions de tunisiens résidents à l’étranger contre une centaine de milliers de subsahariens qui ne cherchent qu'à transiter par la Tunisie comme ils l’ont fait par la Libye et l'Algérie.

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