L’histoire a montré que la force et la puissance militaire, bien qu’il faille faire la distinction entre les armées de parade et celles qui ont fait leurs preuves sur le champ de bataille, n’est pas une garantie de durée dans le temps.
L’Union des Républiques Socialistes Soviétiques qui a étendu son hégémonie sur une importante partie de l’Asie et de l’Europe, grâce au pacte de Varsovie et la force militaire quitte à mater dans le fer et le sang toute pulsion démocratique à Prague et ailleurs, a fini par s'écrouler comme un château de cartes du fait des pressions occidentales et principalement de la défection et de la résistance d’abord passive puis active des populations sous son joug.
À l’image du régime de Kadhafi qui a disparu comme l’écume soufflée par le vent, l'Algérie présente, à moindre échelle, les symptômes de la décadence de la défunte URSS.
Y voir un facteur de stabilité régionale équivaudrait à occulter les graves contradictions de ce régime et ses échecs principalement à l'égard de son propre peuple privé de démocratie et des fruits du leg que certains qualifient avec de bonnes raisons de recel territorial colonial. Chaque été, nous en voyons en Tunisie un échantillon de plus en plus pitoyable au fil des ans.
Un régime contesté à l'intérieur et sur la plupart de ses frontières ne peut consolider la stabilité et l'invulnérabilité de la Tunisie.
Au contraire, il ne peut qu’hypothéquer la stabilité, la souveraineté, la stature et la crédibilité internationales de la Tunisie.