Dans les années 80 du siècle dernier, au crépuscule de l’Union Sovietique, de nombreux fonctionnaires et diplomates désabusés par les dérives du socialisme d’état et le règne de la nomenklatura d’état et craignant de perdre les avantages de leurs fonctions, ont eu recours à ce qui a été qualifié de résistance passive consistant à faire le minimum et à laisser le système s'écrouler par omission faute de pouvoir le faire par commission.
Cette tendance était surtout perceptible dans les rangs de la diplomatie et de la bureaucratie des pays satellites.
Ces résistants passifs étaient les alliés objectifs et souvent actifs des ennemis de l’Union Soviétique qui a fini par s'écrouler et a abouti à de nombreux Etats viscéralement opposés à leurs anciens grands frères russes.
En Tunisie, une mentalité d’attentisme, de frilosité bureaucratique, d’incompétence associée à une apathie plus ou moins bien intentionnées ressemble à une forme de résistance passive de plus en plus palpable.
Pourquoi, à quelle fin, pour le compte de qui?
Ce mystère mérite d'être élucidé.