Quid du populisme ???

Il est en dehors de la sphère du rationnel, du logique, du pertinent et du juste...Il vit des émotions qu'il suscite, des colères qu'il provoque, des indignations qu'il sait utiliser à bon escient et des haines qu'il crée pour légitimer son existence…

Tous les régimes populistes finissent par s'essouffler et s'éteindre car incapables de tenir leurs promesses insensées et de mobiliser en permanence le peuple contre des ennemis fantomatiques pour se dérober à ses promesses de bien-être, de développement, de décollage social et économique.

Régimes et partis populistes, en accentuant les clivages sociaux et économiques, s'isolent progressivement des classes sociales qui les ont soutenus et se recroquevillent sur les slogans racoleurs, qu'ils remâchent sans cesse jusqu'à ce qu'ils soient vidés de leur substance....

L'exemple du parti cinq étoiles en Italie illustre parfaitement cette dérive, c'est un cas d'école....

Né comme un parti antisystème, antiparlementariste, anticorruption, bénéficiant de la confiance d'une majorité des italiens qui se reconnaissaient dans son "nihilisme" et dans sa volonté de combattre les connivences politico-mafieuses, il entama son déclin le jour où il décida de gouverner l'Italie en s'associant d'abord à la ligue du Nord, ensuite au parti démocrate....Le système l'assimila d'abord, le digéra ensuite avant de le broyer et de le dégurgiter…

Tant qu'il était dans l'opposition, son discours populiste captait la rente électorale, une fois investi de la tâche de gouverner, il fut étrillé et perdit rapidement la confiance des électeurs, étourdis par son incompétence...et par son ignorance en matière de bonne gouvernance, au moment où pragmatisme et efficience devaient suppléer les discours antisystème....

La même trajectoire, avec les nuances de rigueur fut suivie par Trump...en dépit d'une bonne conjoncture économique vite assommée par sa mauvaise gestion de la crise de la Covid…

L'imposture populiste est par définition éphémère et s'effrite rapidement au contact de la dure réalité du pouvoir et de ses exigences quotidiennes...Les coups de tonnerre qui surgissent après l'euphorie discrètement naïve sont de nature à rendre les réveils tardifs douloureux…

A l'évidence, un populiste ne peut pas comprendre ce que je viens d'écrire, il vit dans le déni... jusqu'au jour où la dernière de ses illusions se dissipera.

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