What else ?

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Pénurie de tabac, pénurie de ceci, pénurie de cela, pénurie de courage, pénurie de transparence, pénurie d’intransigeance, pénurie de justice, pénurie d’honnêteté, l’Etat semble complètement impuissant face à la contrebande et à ses complicités à tous les étages d’une administration corrompue, rongée par les concussions galopantes et les vénalités surréelles, administration dont le laxisme ou la mollesse apparents sont l’arbre qui cache la forêt des collusions criminelles !

Ces connivences de plus en plus criardes ont mis à nu les défaillances d’un Etat incapable de lutter contre la pieuvre qui en contrôle les rouages et impotent face à cette déferlante mafieuse de plus en plus audacieuse et forcément consciente de l’impunité dont elle bénéficie.

L’histoire nous instruit, elle nous rappelle sans aménité, que la contrebande fut inaugurée solennellement sous le régime déchu et qu’elle profita de sa magnanimité et de ses largesses pour s’incruster durablement dans le tissu économique jusqu’à se substituer au circuit officiel et se muer d’économie parallèle en économie prospère, ayant pignon sur rue et soustraite à la fiscalité et aux impositions diverses.

Les Trabelsi et assimilés, organisèrent la prédation, la planifièrent, instaurèrent leurs propres règles de telle sorte que l’Etat s’y conforme et institutionnalise le pillage, l’extorsion, l’érosion du tissu économique au profit d’abus tolérés et encouragés fondés sur les lois de la fratrie, de la camarilla, de la tribu et du clientélisme.

Ce système engendrant les prévarications les plus improbables ne pouvait conduire qu’à la faillite actuelle, qu’à cet état de déliquescence morale et institutionnelle favorisant l’émergence de baronnies mafieuses locales et nationales, œuvrant dans tous les secteurs et chapeautées par les anciens lieutenants des Ben Ali et Trabelsi, forts des accointances qu’ils ont dans les milieux de la police, de la douane, de la justice et de cosa nostra.

Ce système ne concurrence pas l’Etat, il y loge, il a pris ses aises et ses quartiers au point que le démanteler équivaut à démanteler l’Etat lui-même.

Si l’Etat est faible, c’est parce que la Mafia s’est emparée du pouvoir, elle n’est ni occulte ni invisible, mais babillarde, arrogante, cynique, elle ne respecte même pas les règles de l’Omerta, au contraire elle s’affiche, confisque la parole, confisque les médias et conditionne l’opinion publique.

Plus elle est volubile, plus les justes se taisent et admettent que le vice offense quotidiennement la vertu !

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