Les médias peuvent-ils être autrement que démagogiques ?

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Des mots et des maux ; les médias vivent de ça, en font leur ordinaire. Ils sont censés nous informer car nous sommes de plus en plus avides de savoir ce qui se passe ailleurs. Leur diffusion unilatérale fait de nous des consommateurs absolus.

Bien peu soucieux de leurs intérêts les médias qui n’iraient pas dans le sens de ce que demande le peuple : du sensationnel, des jeux, des distractions, toujours tirant vers le bas et c’est bien là que le bât blesse.

Dans une Tunisie plutôt déprimée, la plupart des médias nous orientent à la surface des choses, là où la foire aux vanités bat son plein : un poison en guise de remède.

A qui profite, globalement, l’art de distraire et de désinformer ? C’est à chaque consommateur de se poser la question et de prendre conscience de la valeur du temps qu’on lui fait perdre à des futilités.

Animateurs télé, radio, vivent en parfaite symbiose avec les politiques : on se reconnaît là où l’on gagne plusieurs fois le smig. Passe-moi la rhubarbe, je te passerai le séné. La collusion n’est plus à démontrer, elle est à démonter.

Ce qui fait que dans l’imaginaire des petits esprits, passer à la télé est une sorte de consécration : on entre dans l’image, le vedettariat, la vanité qui tient lieu de valeur en un monde en représentation.

Il y a certes à la base de tous les dysfonctionnements de notre société une exploitation de l’homme par l’homme et dans cette guerre là, il ne convient pas à ceux qui en profitent que les exploités en sachent les mécanismes. Désinformation et exploitation vont de pair.

On pourrait penser que l’ordinateur est arrivé à temps pour contrer les médias habituels mais reste à savoir si le quidam, habituellement consommateur d’informations plus ou moins déformantes est capable de ne pas imposer un point de vue subjectif sur le Net.

Il va sans dire que la tentation est trop forte pour ne pas y céder et on trouve parfois sur les forums et autres réseaux sociaux les propositions les plus surréalistes qui soient ? Chacun y va de sa croyance, de ses bribes de connaissances, de ses préjugés, de ses sentiments incontrôlés.

Cependant, il reste un espace de liberté sur le Net ou sur différents sites mais la difficulté est d’en discerner la pertinence et la véracité dans le nombre.

Dans notre démocratie bancale et paraplégique, une mauvaise fée(les médias) vient mettre un soporifique dans nos verres. Il est grand temps de chasser cette sorcière, de reprendre concrètement des responsabilités citoyennes. Il faut cesser d’admirer ceux qui gagnent beaucoup plus que nous ; il est temps de leur demander des comptes.

Quand animateurs, journaleux et chroniqueurs-croque-mort jouent à la guéguerre et s’imaginent qu’ils jouent dans la cour des grands, ça donne des messages surréalistes. Si certains émetteurs de ces messages se prennent au sérieux, dans ce cas, c’est plus grave qu’il n’y paraît. S’ils pensent avoir les clés des champs, ça frise le délire. S’ils parlent de Dieu pour ajouter de l’irrationnel à leurs émotions, c’est la totale. Et s’ils se mettent à « moinsser » hystériquement, alors là, on se dit qu’il y a de l’ambiance, c’est rigolo ; il faut laisser les petits jouer dans leur carré.

Nous attendons la mort de la bêtise et la résurrection de la bonne volonté universelle.

Si un jour elle arrive, nous, nous serons morts, mon frère, car cela voudra dire que les hommes s’aimeront. Pas demain la veille !

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