Monsieur Saïd Aïdi…un peu d’humilité bon sang !

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Voilà un ministre, tantôt donquichottesque, tantôt matamoresque, mais toujours ubuesque, qui traite avec beaucoup de hauteur et de mépris ceux qu’il considère avec suffisance comme des subordonnés, des auxiliaires de la santé, de pauvres diables dont la tâche consiste à exécuter avec célérité ses ordres, aussi farfelus et discutables soient-ils, et à ravaler leurs critiques, s’ils ont l’audace de ne pas obéir au doigt et à l’œil !

Peu importe votre expérience, votre compétence, vos diplômes, votre professionnalisme, votre rigueur ,votre éthique, votre contribution à l’amélioration des conditions de travail dans nos hôpitaux vétustes, délabrés, sous-équipés, anachroniques, anarchiques, sales, pouilleux…Quand le baron vous avise de quelque chose qui vous gêne aux entournures, qui vous agace, que vous trouvez incroyablement démagogique, viscéralement populiste, vaguement opportune…taisez-vous, ne réagissez pas, obtempérez et gardez vos observations indécentes pour vous. Son suprême dédain ne supporte pas les humeurs plébéiennes!

Sa majesté ne veut pas qu’on abuse de sa patience, qu’on lui manque de respect, qu’on conteste son autorité, parce que le secret réside là : l’autorité, celle-ci, aussi absurde soit-elle, ne doit être ni taquinée, ni chatouillée…le marquis n’aime pas que des roturiers, tout médecins qu’ils sont, le narguent et contrarient son plan de carrière !!!

Le ministre a compris que le public est acquis à sa cause, qu’il apprécie son show , qu’il voue une admiration sans borne à ces petits despotes, intransigeants, sévères, dont les remontrances publiques à ses parasites de la santé publique, responsables de toutes les calamités dans ce secteur sinistré, miné par l’absentéisme, la paresse, le laisser-aller, l’insouciance, le laxisme…sont applaudies des quatre mains par ceux, qui, consternés par les services consternants de nos hôpitaux, rêvent de crucifier le cadre médical et para médical et de nous débarrasser de ces ronds-de-cuir immanquablement jugés comme des profanateurs hérétiques.

Le ministre, l’œil rivé sur sa cote de popularité, en rajoute une couche, dès que l’occasion se présente, et même quand elle ne se présente pas ( il la provoque), pour lyncher ces pauvres hères qui travaillent dans des conditions souvent barbares et qui n’ont pas le droit de rouspéter, car, le vicieux en a décidé ainsi, c’est sa chair à canon, son exutoire, ses souffre-douleurs, plus il « les engueule » et plus les gens admirent cette virilité débordante illustrée par sa barbichette de cardinal de Richelieu !

Que l’incurie et l’état déplorable de nos hôpitaux conduisent à la mort de patients venus pour des soins parfois anodins, qu’un médecin de Sidi Bouzid expose à Charlemagne toutes les défaillances de ce système sanitaire hors du temps, que des médecins ne ménagent pas le ministre en grattant là où ça fait mal, et le marquis vous sort son épée et vous décapite le malpropre ayant usé de son droit citoyen d’étaler en long et en large des tares que Monsieur Aïdi cherche à camoufler, parce que la cuisse de Jupiter dont il est issu l’a doté d’une aura divine !

Prestige et standing, je sais que c’est voluptueux, jouissif, à fortiori quand l’autorité masque l’incompétence ou probablement l’inconsistance !

Mais messieurs, fermez-la, laissez sa seigneurie vaquer à ses occupations médiatiques !

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