Chroniques apocryphes du bâtisseur de la 'Nouvelle République'.(14)

J-12.

Une actualité en chassant l'autre, la polémique du « Schenguel » a été la bienvenue pour détourner, un tant soit peu, l'attention générale sur mes turpitudes du week-end passé, où j'ai décidé de changer partiellement, et la lettre et l''esprit de la constitution en prétextant des modifications de forme.

Ce qui est remarquable avec mes partisans ainsi que mes nouveaux soutiens, qui en passant, ont le zèle des convertis, c'est que, comme le disait le maître-propagandiste Goebbels, 'plus la ficelle est grosse, et plus elle a des chances de passer'...

Sinon, voir ceux qui ont salué mon coup de force du 25 juillet dernier et ses suites, mais qui sont à présent, décidés à aller voter non au vu de la constitution que je leur ai présenté, s'en prendre avec virulence à mes dénigreurs, qui, eux, sont déterminés depuis le début à boycotter ce référendum, pour marquer leur refus, tant du processus référendaire que de la constitution, est un spectacle mêlant les ferments de la discorde, dont je me pourlèche voluptueusement les babines....

Pour autant, grande est ma préoccupation de constater que le nombre de ceux qui sont tentés par le boycott, a tendance à enfler, plus on s'approche du jour J. Et dont le seul objectif est de réduire à sa plus simple expression la participation globale afin de décrédibiliser ma consultation référendaire.

En cela, ils n'ont pas tort, le véritable enjeu est le taux de participation, maintenant que le sort de ce scrutin est scellé.

Une participation relative me mettrait, en effet, irrémédiablement en position de faiblesse. Certes, elle ne m'empêchera pas de m'appuyer sur les corps constitués classiques, tous nostalgiques de l'ancien régime et prêts à tous les scénarios comme toutes les sujétions.

Et qui seront surtout tous triés sur le volet avant que je prenne le soin de favoriser la nomination.

Mais, au demeurant, cette participation relative, si tant est qu'elle advienne, me rendra, par la suite, la tâche de présider et de gouverner, délicate, sinon difficile, avec l'armée.

Celle-ci, fille ainée de notre République, ne verra pas d'un bon œil, mais alors pas du tout, d'être réduite à soutenir un président détenant tous les pouvoirs tout en étant flanqué d'une constitution manquant une onction populaire franche et massive.

Déjà que la procédure référendaire, telle que je l'ai agencé, est suffisamment entaché d'illégitimité, d’illégalité et nouveauté estivale, d'irrégularités...

Tout cela, à cause de cet émotif, que dis-je, ce sot pleureur, d'Amine Mahfoudh qui n'a cessé de dire, qu'il voyait ma démarche dans celle de De Gaulle et qui m'a singulièrement compliqué la tâche en invoquant, sur tous les toits, ce fumeux parallèle avec le référendum français de 1958.

Lequel, je m'efforce de l'oublier, avait tourné au plébiscite en faveur de son initiateur et enregistré une participation de .... 80 % du corps électoral.

Comment pourrais-je alors supporter une quelconque comparaison avec ce chiffre sans perdre la face ? Ne serait-ce qu'en rapport avec le taux de participation à l'élection de cette maudite Constituante en 2011, qui a atteint péniblement 52 % ?

Je vais avoir l'air de quoi, si le référendum ne dépasse pas ce dernier seuil ?

En résumé, un seuil inatteignable pour le premier, mais qui pourrait être à ma portée pour le second.

Il va donc falloir forcer la main à tout le monde, et c'est dans ce sens, que j'ai mis le paquet, question moyens, de la logistique abondante jusqu'à l'octroi de l'immunité aux membres de l'Isie.

Au cas où...

Sans compter le recours aux inscriptions automatiques sur les registres électoraux qui vont fournir une substantielle réserve de suffrages

En plus, de ceux qui comptent se déplacer pour voter non, et qui, au final, donneront sans le deviner, une forme de respectabilité à l'international à toute mon entreprise de dérive solitaire depuis un an, y compris l'adoption de la nouvelle constitution.

En tout état de cause, si ce référendum recueille un taux de participation, inférieur au seuil de 40%, loin des standards internationaux, qui font qu'un tel scrutin sera affublé du label bidon, il entrera tout de même dans la postérité comme une victoire. Certes, à la Pyrrhus, mais ce sera une victoire.

Pour faire les explications d'usage, je compte énormément sur l'ami Bouderbala, un féal d'un autre âge et sans rival, lorsqu'il s'agit de défendre mes idées jusqu'au déni de réalité. Surtout, en l'absence de tout contradicteur, il devient un véritable ministre de la Parole doublé d'un hâbleur de compétition.

C'est d'ailleurs, pourquoi, j'ai donné instruction à l'Isie, d'interdire leur participation à la campagne référendaire et à la Haica d'empêcher leur présence dans les médias audiovisuels.

Comme ça, en toute démocratie…

Vous ne pouvez pas savoir, à quel point, c'est bon de disposer des pleins pouvoirs qui sont les miens…

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