Le limogeage du ministre de la Santé : Un retentissant camouflet personnel infligé à Kaïs Saied

Maintenant, avec le recul, on peut se pencher sur ce qui s'est passé depuis samedi dernier, au niveau des plus hautes sphères de l'Etat.

Le point de départ étant la dérisoire virée du chef du gouvernement dans un palace de Hammamet. Histoire de recharger ses accus en compagnie de quelques membres de son staff. Le point d'orgue étant le limogeage du ministre de la santé par Mechichi, à la suite du fiasco total des journées dites 'portes ouvertes' organisées dans la précipitation par son ministère aux fins de vacciner un maximum de personnes.

On peut imaginer, sans guère se tromper, que cette décision hâtive de vacciner le tout-venant, les deux jours de l'aïd, mesure populiste au possible, a été soufflée, voire dictée, par le locataire de Carthage. Sans consulter le chef du gouvernement, juste l'informer et c'est déjà beaucoup…

Pris par son élan de populisme aiguë et trop heureux de pouvoir donner une magistrale leçon d'efficacité au locataire de la Kasbah, après ses récents déboires du week-end. Une occasion pareille pouvant ne pas se représenter de sitôt. D'autant plus que les services du Président Kaïs Saied et ceux de son homme-lige au sein du gouvernement, ont la haute main sur la gestion des stocks de vaccins qui sont depuis peu acheminés vers notre pays.

Mais voilà que cette initiative, sans en référer le chef du gouvernement, mis ainsi devant le fait accompli, s'est avérée complètement inopportune, vu que les conditions logistiques n'étaient pas toutes réunies (doses et personnel insuffisants) pour faire face à l'extraordinaire afflux de mardi.

Loin s'en faut d'ailleurs…

Sans parler du danger, de se faire contaminer, occasionné à toutes les personnes qui se sont présentées pour rien devant les centres de vaccination.

Ce faisant, le limogeage du ministre de la Santé, plus qu'une réponse du berger à la bergère, est un retentissant camouflet personnel infligé à Kaïs Saied, plus irresponsable, retors et sinueux que jamais. Qui n'a de cesse de confondre popularité et populisme. Et dont la seule ambition, à présent, est de se débarrasser, coûte que coûte de Mechichi. Qu'il a lui-même choisi, il y a moins d'un an, puis imposé aux Tunisiens, en le présentant comme 'le plus apte'…

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