La conscience politique, aujourd’hui

Qu’est-ce qui définit la conscience politique aujourd’hui ? Une combinaison astucieuse de renoncement et d’espoir. Quand son Dieu lui ordonna de sacrifier Isaac sur la montagne de Moriah, Abraham renonça sans réserve à son fils et, pourtant, comme le suggère Kierkegaard dans Peur et tremblements, quelque part dans son cœur, il continua à croire (la foi, comme nous le savons, n’est qu’une forme d’espérance) que Dieu ne lui enlèverait pas Isaac auquel il avait également renoncé une fois pour toutes.

Ainsi, dans la situation extrême dans laquelle nous nous trouvons, un esprit clair ne peut que laisser de côté les projets, les projets et même l’idée d’une éventuelle communauté politique heureuse entre les hommes et pourtant, en même temps qu’il y a renoncé, il est nécessaire que vous espériez infailliblement dans ce dont vous avez dû vous passer.

Renoncement et espoir, idée et désillusion, Don Quichotte et Sancho Panza s’accordent en une seule personne et se nient et se vérifient mutuellement.

Seul un espoir, qui, débarrassant le champ des certitudes fallacieuses des dogmes et des idéologies, des églises et des partis, se tournera de toutes ses forces vers ce qu’il vient de déclarer impossible, peut trouver le moyen de sortir du siège des faits et, attaquant « le dominant »dans ses points faibles, peut retrouver l’inattendu.

Et comme dans la ville et dans la sphère publique, de même au crépuscule de l’existence privée, il n’est possible de croire et d’espérer qu’en ce bonheur auquel on a pu renoncer.

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