2022 : l'une des années les plus mouvementées de la dernière décennie.

2022 est l'une des années les plus mouvementées de la dernière décennie. Localement, on ne peut omettre de nombreux exploits individuels comme ceux de Nader Masmoudi en Mathématiques, Ons Jaber dans les Grands Chelems, mais aussi Anis ElOmri pour son classement parmi les 2% des chercheurs les plus influents.

Des déceptions ont également été exprimées à presque tous les niveaux économique, social et politique, ce qui n'augure rien de bon pour la capacité collective à anticiper le cours des événements, avec le refus - semble-t-il - de passer de la contemplation à la transformation, de la narration au rôle actif.

Au niveau international, et c'est là que le destin de chaque pays est négocié, outre le procès d'hommes politiques qui ont été au pouvoir comme Al-Bashir et Trump, concomitant avec la montée au pouvoir de Lula qui en revanche été derrière les barreaux, alors qu'ailleurs les images d'une baignade festive et "democratisée" dans la piscine du président en fuite ont fait le tour du monde,...., et en plus de l'assassinat de la jeune Mahsa Amini en Iran et de Shireen Abu Akleh à Jénine, et outre la Coupe du monde au Qatar et sa sémantique fulgurante, … autant d'événements, dont la guerre en Ukraine, marquent le début d'une rupture éminente dans l'évolution de l'actuel système économique et social mondial.

La guerre en Ukraine incarne l'exacerbation d'antagonismes entre des forces immanentes au système. Il s'agit d'une part du développement technologique inégalé dans l'histoire humaine (Energie et Numérique) et la nécessité de le transformer en valeur marchande, et d'autre part l'incapacité des marchés mondiaux, encore aux structures régionales hétérogènes et aux dotations initiales dispersées, à l'absorber.

Les frictions indirectes et latentes se sont tellement accumulées au point de faire surface. Immédiateté oblige, elles se sont transformées en une confrontation directe, extrêmement violente, dépouillant ainsi l'humanité de son Humanisme ; et c'est la philosophie de la guerre. Les leaders de la technologie, eux-mêmes à l'origine de sa diffusion (par divers mécanismes), visent à anéantir la reproduction de ceux qui bloquent le processus habituel d'élargissement de leur champ d’exercice nécessairement mondial. En revanche, les ‘’suiveurs‘’, voyant leur existence menacée, se sont retrouvés unis et tournés vers l'avenir, dépassant ainsi les frontières, tracées par un ordre mondial, jusque-là infranchissables. Et là c'est un point culminant; prédictif d'un avenir différent des siècles passés.

En attendant, et pour 2023 et les quelques années à venir, les finances publiques et la dette, ainsi que le chômage et l'inflation resteront – chiffres et analyse à l’appui- les os durs de l'économie tunisienne, tant que les arbitrages n'auront pas abouti(Consolidation budgétaire, Relance, Réformes politiques et Sociétales, Priorités locales ,Internationales, Individuelles, Collectives, etc.) Tout ceci face à un environnement régional et international hostile dont la lenteur en Europe se poursuivra au moins jusqu'à fin 2023, elle-même dépendante des risques en provenance du triplet Chine-USA-Russie.

La Chine, impliquée dans une guerre technologique et commerciale stratégique contre les USA, a commencé l’abandon partiel la politique du Zéro-covid suite aux protestations locales, mais les chaînes de valeur continueraient à afficher une instabilité face à un ralentissement économique inévitable, tandis que pour les USA, les sanctions contre les Russes et alliés qui semblent à peine avoir commencé, se poursuivront au vu du lourd dispositif institutionnel et logistique mis en place à cette fin.

La Fed -comme toujours annoncé avec insistance- n’arrêtera sa politique monétaire restrictive -occasionnant une dépréciation des monnaies dans le monde et une élévation non contrôlée des rendements couplée avec une baisse du même genre des valeurs boursières, ainsi qu’un durcissement des conditions de financement des 2/3 des pays dans la planète mettant en péril leur sécurité et stabilité sociales et politiques, que si la cible de 2% d'inflation-stabilisation du marché d'emploi domestique - est atteinte ; ce qui ne semble pas être l’affaire d'un an !

Si ces défis-2023 sont considérés contraignants pour certains, ils devraient être en Tunisie l'opportunité de faire le point sur certaines questions fondamentales, souvent reléguées au second plan, articulées essentiellement autour de l'abnégation et la conscience collective.

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