En marge de la ruée vers la Chambre: ce qui serait à éviter…

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Sans prétendre évaluer l’ARP, ni cibler du doigt des parlementaires précis et sans en négliger les efforts (d’une partie), les actions parlementaires suivantes pourraient avoir marqué la mémoire des électeurs. Je les cite pour en déduire des leçons utiles pour le futur :

1- Adoption d’un plan de développement économique et social (2016-20) très peu défendable au plan Economique et Social, et qui ne témoigne pas d’une génération d’économistes d’une deuxième république (en transition).

2- Adoption, presqu’en catimini, d’un nouveau statut de la BCT: moins approprié que le précédent, offrant à l’institut d’émission plus de prérogatives et moins de redevabilité.

Ainsi, la BCT devient de jure plus indépendante que celle de l’Allemagne, la France, la GB et les USA, avec ce que représentent ces pays de progrès des institutions de l’Etat. Les rares occasions de “responsabilisation’’ que l’ARP a provoquées étaient plutôt protocolaires, portant questions trop générales à réponses ne dépassant pas le stade de définitions et de mécanismes simples de quelques agrégats économiques, des heures durant.

L’ARP aurait gagné en efficacité si elle était à l’écoute d’experts en la matière.

3- Révocation du Chef du Gouvernement pour des raisons peu défendables aux yeux du citoyen. Son attitude en plénière manquait de détermination. En fait, une démission séance-tenante tant attendue, lui aurait évité un moment malvenu dans sa carrière, mais aurait aussi imposé le respect des Institutions de l’Etat.

4- Révocation du Gouverneur de la BCT sans critères mondialement connus. L’ARP s’est ainsi embarrassée en l’évaluant de manière non-rigoureuse et donc non convaincante, puisque sans objectifs précis préalablement annoncés, ni par l’ARP ni par la BCT.

5- L’ARP a choisi de discuter, de siéger et parfois de statuer sur des projets de lois ne faisant pas nécessairement l’objet de revendications collectives ni urgence par rapport aux capacités institutionnelles limitées.

Par ailleurs, les lois nécessaires au fonctionnement de l’exécutif, à la construction d’institutions indépendantes et donc potentiellement efficientes, ont, pour une raison ou une autre, étaient reléguées au second plan, laissant le devenir du pays dépendre d’un lendemain hasardeux comme celui du 25-07-2019.

6- Les séances plénières ont parfois perdu leur sens puisque le Législatif laisse de facto filer des doigts tout contrôle a posteriori de l’Exécutif.

Paradoxalement, ce dernier semble médiatiquement “moins politisé” qu’il est de fait, puisqu’il ne rate souvent pas l’occasion de mener un discours “technique” sur le déficit des caisses, la hausse des prix, la dette, l’importation de mouton et presque l’importation d’abricot, la coupure et la subvention de l’électricité (bien que ce soit la veille des élections), pourtant très réducteur.

Dans tout cela, si la qualité de l’ARP semble s’améliorer par rapport à celle de la l’ANC, les futurs parlementaires devraient encore avoir assez de pain sur la planche, s’ils comptent relever les défis prévus.

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