Quand l’opportunisme et le populisme se rejoignent !

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(Sans chiffres ni auteurs)

Comme presque partout dans le monde, l’opportunisme politique est un fait saillant d’une large frange de l’élite politique. Cependant, chez-nous ses manifestations semblent sans limites : tourisme politique très actif, changement de camps idéologiques très flexible, soupçons de corruption, alliances politiques fragiles, marginalisation de l’Elite intellectuelle et surtout incompétence mesurée en aval par le peu de réalisations concrètes, et en amont par la déficience dans la prise de décision et les nominations. Mieux encore, presque toutes les manifestations de l’opportunisme prévues par les faits et la littérature (surtout dans ‘’Le Prince’’ de Machiavel) sont de mise :

(1) Capitalisation sur toutes les occasions qui se présentent permettant d’accroître l’influence politique à tout prix, y compris l’abandon de certains principes déontologiques ou objectifs déjà annoncés, la récupération politique des événements, le non-suivi des décisions annoncées, etc..

(2) Privilège - dans la majorité des cas, du court terme, puisqu’il engendre un potentiel déficit de crédibilité difficilement récupérable, car non-soutenable comme chez Ponzi, surtout pour les politiciens ayant peu de background ou de réalisations réelles.

(3) Alliances ‘’stratégiques’’ fragiles souvent bâties sur fond d’opportunisme (des ou) de la partie ayant le primat de son intérêt sur les objectifs de l’alliance.

(4) Saisie de l’occasion de défaut de leadership clairvoyant (individuel, et/ou organisationnel) ou de notoriété savante, en comptant sur la candeur du groupe de population ciblé. Et c’est là que l’on parle ‘’d’opportunisme bas-de-gamme’’ car soutenu par un discours politique du même genre.

L’opportunisme politique devient une véritable menace contre la transition quand il est soutenu par des mesures populistes et un discours populiste. Ainsi, l’opportuniste-populiste s’active pour la création d’un axe virtuel de ‘’militantisme’’ sur fond des réalisations d’autrui et de crise sociale, lui procurant ainsi de la ‘’légitimité’’.

Naturellement, il faudrait s’innocenter en infligeant la crise sur les adversaires, séparer l’Elite de la population-cible, et prendre des décisions rationnelles en apparence, mais dans le fond à retombées négatives, non seulement sur le devenir de l’opportuniste-populiste lui-même, mais surtout sur le devenir du pays en Transition.

Le risque est que les coûts (de non-réformes nécessaires, du retard de démocratisation, sociaux,...) supportés par les tunisiens pourraient s’accumuler au point de non-retour. C’est pour cette raison, qu’un minimum de responsabilité, de compétence et même de patriotisme devrait être respecté pour se considérer apte à sauver le pays.

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