L’illusion du coup de force…

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Les appels du pied au Chef de l’état de « prendre ses responsabilités » c’est-à-dire de prendre l’initiative de changer le régime est un appel, on ne peut plus clair et franc au « coup-de-force ».

Les « coordinations » qui se mettent en place ici et là et qui font tout pour s’étendre, faire tâche d’huile et essaimer cherchent à propager le désordre et in fine à servir de combustible à ce funeste projet de coup-de-force.

C’est la classique stratégie de la tension, stratégie de l’organisation du chaos au décours de laquelle tout peut basculer. C’est l’abrogation sine die la constitution.

Il faut rappeler encore et encore que la constitution de la Tunisie actuelle n’a pas été octroyée par un quelconque despote, elle n’a pas été rédigée par quelques « experts » sous influence. Elle a été écrite par la « conscience collective » du peuple tunisien et promulguée de façon unanime par une assemblée constituante réunissant toutes les sensibilités politiques de ce peuple, autant dire que cette constitution est pour le moment « sacrée ».

Si la Tunisie est aujourd’hui ingouvernable et que la désespérance atteint des sommets ce n’est pas la faute de la constitution mais la faute des tunisiens.

Ce sont les tunisiens qui ont élu à la magistrature suprême un homme sans expérience qui leur a répété haut et clair qu’il n’avait pas de programme politique.

Ce sont les tunisiens qui ont fait valoir leur réflexe grégaire et qui ont élu à la députation des hurluberlus, des repris de justice et qui ont fait de groupuscules des partis.

Ce sont les tunisiens qui ont fait de l’outil électoral un jeu de massacre en se défoulant et en rigolant.

Le résultat est là : incompétence et paralysie.

C’est parce qu’on a empêché Ennahdha de gouverner que Ennahdha s’ingénie à ne laisser personne gouverner. C’est parce qu’on a confié un pays exsangue à de soi-disant experts à qui l’on n’a fixé ni cap ni horizon que le pays est à genoux.

Ceux qui poussent vers la solution du coup de force ne savent pas quels dangers ils font encourir à ce pays. La solution est de revenir toujours et à chaque fois au peuple, aussi immature et inconséquent qu’il soit, voter re-voter et re-revoter jusqu’à ce que le tunisien comprenne que le bulletin de vote n’est pas une loterie mais un acte de civisme, d’engagement et surtout de responsabilité.

Appeler à des élections anticipées est la seule solution, policée et civilisée, comme dans tous les pays démocratiques. Voter et revoter jusqu’à se dégage une majorité confortable qui puisse gouverner sur un programme clair soumis à l’assentiment du suffrage des tunisiens.

C’est comme cela que les tunisiens par leur vote “responsable “ choisiront les partis les plus efficients et protégeront le pays de la tentation d’un autre apprenti-dictateur, un autre combattant-suprême.

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