Au Vietnam ...... et Saïgon devint Ho Chi Minh-Ville.

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Saigon fut au départ un village de pêcheurs Khmers installé sur un bras du Mékong. Vinrent après les Khmers les Chinois. Quant aux Vietnamiens ils ne s’y installèrent que plus tard au début du XVII ème siècle, venant du nord leur foyer national initial.

La ville connut une extension remarquable avec l’arrivée des Français en 1885. De simple comptoir commercial, Saïgon devint capitale de la Cochinchine, la partie méridionale du Vietnam puis au fur et à mesure de la pénétration française dans la péninsule, elle devint capitale de l’Indochine française, entité vaguement fédérée, composée du Vietnam, du Laos et du Cambodge.

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Saïgon est déclaré en 1954 capitale de la république du Vietnam, la partie sud du Vietnam après la défaire française à Dien Bien Phu et la partition du pays en 1954 en deux pays antagonistes et ennemis.

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A l’époque Hanoï ne faisait guère plus de 200 000 habitants, Saïgon par contre en comptait plus d’un million et demi.

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A l’apogée de la « période américaine » au milieu des années 70, Saïgon est une mégalopole de plus de 4 millions d’habitants.

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Le Vietnam était pour les Français une colonie non de peuplement mais une colonie d’exploitation économique. Saïgon connut à cette époque un développement frénétique autour de son port, devenu la plaque tournante de tous les trafics de l’import-export principalement l’exportation du riz et du caoutchouc : le « pétrole » de l’époque.

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Tout était mis en œuvre et tout était propice à « faire du piastre » comme on disait à l’époque. Le mercantilisme effréné aboutit à l’enrichissement fabuleux des européens expatriés et d’une bourgeoisie autochtone compradore. Tout cela bien entendu au prix de disparités, de maux et de misère sociale considérables.

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Saïgon eut bientôt une réputation de ville sulfureuse comparable à celle de Macao où, sur une plus juste échelle, à celle de Shanghai à l’époque.
Saïgon, ville de lucre, de jeu et de perdition, était tout l’opposé de la vertueuse et spartiate Hanoï où l’argent était rare et l’austérité la règle.

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La venue des américains qui eurent au Vietnam, au plus haut de la guerre, un corps expéditionnaire de plus de 500 000 soldats fouetta encore plus l’essor de la ville mais en aggravant les phénomènes de parasitisme économique et les distorsions sociales.

Saïgon traversa le siècle, le vingtième, dans la tourmente du conflit indochinois, jusqu’au départ des Français en 1954, puis la grande guerre américaine jusqu’à la reddition de la ville en 1975.

La ville connut de grandes émeutes et de grandes protestations celle en particulier des bonzes bouddhistes au début des années 60 qui, nombreux, s’immolèrent par le feu en protestation contre la dictature de Ngo-Dinh-Diêm et de la corruption de sa famille. La guérilla urbaine des Vietminh puis des Vietcong ajouta à l’insécurité et au pourrissement général.

L’offensive du Têt en février 1968 occasionna beaucoup de destructions dans la ville. Les insurgés vietnamiens s’emparèrent en effet de la ville pour quelques jours et s’en prirent même à l’ambassade américaine réputée inexpugnable. L’attaque du Têt fut la répétition générale de l’offensive totale d’avril 1975 avec la capitulation du Sud-Vietnam et la reddition de Saïgon.

Saïgon fut débaptisé comme pour expier son passé « impie « et pris le nom du vietnamien le plus illustre, Ho-Chi-Minh décédé en 1962. « L’oncle Ho » n’aura pas vu l’accomplissement de ce pour quoi il a consacré sa vie : la libération et l’unification du Vietnam.

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