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Lotfi Abdelli n'est pas ma tasse de thé, mais je le défendrai….

Je n'aime ni ses vannes de collégien boutonneux et acnéeux ni son humour souvent lourd et incomestible, bref, en termes d'humour frais, vrai, intelligent et subtil…il n'est guère le meilleur…mais sa vulgarité, son indécence, son insolence et ce côté voyou et grossier ne pourront jamais égaler ceux de Abir Moussi, et je trouve cocasse qu'elle lui reproche d'exercer l'art où elle excelle le plus : celui de l'obscénité….

Alors ces cris d'orfraie poussés par des vierges fascistes effarouchées me font rire…Oui, le Abdelli est leur coqueluche quand il dénigre, insulte et critique leurs adversaires politiques, mais il devient subitement infréquentable, misogyne, mauvais farceur, mauvais garnement, mal éduqué et à boycotter (on n'est pas loin de la potence) quand leur matrone subit sa volée de bois vert et se fait défoncer gentiment mais pas au point d'être dézinguée et de passer sur le gril….

Les fachos sont généralement des personnes haineuses, aigries, intolérantes, irréductibles à l'humour, fût-il gras et grivois ou léger et sympathique, irrémédiablement constipées, vindicatives et définitivement amatrices de censure…Elles n'aiment que les vils qui les flattent.

L'histoire très anecdotique des culottes fascistes n'est que ce string qui dévoile tout mais cache l'essentiel….

Chiheb Boughedir

Nous sommes en train de sombrer dans une pruderie assez ridicule…

Si le grand tribunal populaire de Tunisie n'a toujours rien d'autre à se mettre sous la dent que le slip de Abir- érigé en scandale du siècle-- c'est que tout va bien. Enfin, c'est surtout la machine à fabriquer des idoles qui va bien. La capacité de faire mauvais usage de son indignation aussi !

Vous vous sentez violée dans votre intimité parce qu'il a parlé du slip de Abir ? Ok ! Et vous ressentez quoi quand on vous dit que Abir défend et approuve un régime qui a permis que des femmes soient violées et torturées ? Ce n’est pas important ?

Bien des choses sont révoltantes. Ce qui me surprend, c'est qu'on s'attarde sur une chose en particulier, alors qu'il est clair que l'indignation qu'on pourrait exprimer ferait l'objet d'une récupération politique.

Pour moi, le crime c'est autre chose que de parler des slips de nos acteurs politiques. Regardons un peu ce qui se fait ailleurs : nous sommes en train de sombrer dans une pruderie assez ridicule.

Raouf Seddik