Le jour où le gouvernement iranien, au lendemain de la révolution khomeyniste, a cru devoir céder à la facilité de lier un code vestimentaire (le voile) à son propre destin politicien, l’affirmer comme l’unique universel, dont il serait le détenteur, il en a profondément amputé le sens.
Il l’a largement vidé de sa signification intuitive et spontanée, religieuse ou plus largement identitaire, pour l’abaisser au niveau hasardeux du destin de sa génération politique. Il a ainsi osé s’approprier l’universel à des fins bassement politiciennes !
Sans surprise, le rejet actuel de ce symbole par une partie significative de la société iranienne est le prix qu’il lui faut payer. Mais cet épisode envoie un message brouillé à l’environnement international.
Macron, (tendance Badinter- Fourest) pense pour sa part y voir une “confirmation de l’universel français”. Il réitère ce faisant, ironie de l’histoire, la dangereuse erreur fondatrice du révolutionnaire iranien !
Si complexe soit-il, cet épisode de la vie iranienne ouvre ainsi sous les pas de l’élite française un piège redoutable dans lequel elle est manifestement en train de tomber. La France, pas seulement gouvernementale, est en train d’élargir ainsi, à contre sens de l’histoire, le fossé qui sépare déjà l’imaginaire de l’extrême droite française (et donc celui de pans entiers de la classe politique qui l’a adopté) d’une large partie du reste de la planète.
En tentant de s’approprier l’universel à des fins politiciennes, Macron commet aujourd’hui la même erreur dérisoire que Khomeiny en son temps !
Pauvre de lui, pauvre de nous !