Solidar de Lobna JRIBI : Faux institut d’expertise et vrai lobby ultra-libéral pro-européen

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Lobna JRIBI, style BCBG : cheveux courts châtain clair, elle aime les tailleurs style Chanel qui flattent son corps et son teint ; oratrice de talent : le verbe est toujours accompagné d’une gestuelle proche d’une chorégraphie que d’une manie ; bref, Lobna fait tout pour séduire ses interlocuteurs, les décideurs publics !

Elle squatte tous les séminaires et manifestations pour parler emploi, formation, éducation, développement durable, énergie, culture, droit de l’Homme, gouvernance, et bien sûr économie. Inutile donc de la chercher longtemps et loin ; la dame s’invite toute seule sur les écrans et les antennes pour promouvoir ses expertises diverses et variées –tenez-vous bien- selon « une approche participative et fédératrice de la société civile. ».

1/ Des sources de financement qui laissent planer l’ombre de la « trahison » !

Madame JRIBI est auréolée aussi d'une réputation de chercheuse à Solidar. Une prouesse extraordinaire pour un groupe ultra-libéral très éloigné de toute rigueur scientifique, experte du lobbying auprès des parlementaires et décideurs politiques, arrosée par de mystérieux mécènes et noyautée par des chancelleries étrangères : Aussi, on peut lire dans son rapport financier de 2018 les différentes sources de financement suivantes :


Sources de financement subventions en DT
European Endowment For Democracy 20 002,200
National Endowment For Democracy 83 430,340
Open Society Fondation 117 649,991
Heinrich Böll Stiftung 13 007,647
NRGI 27 934,500
POMED 29 128.726
FMS 5 987.275
Chemonics 24 760
Total 321 900,679

Sources : Rapport financier Solidar Tunisie disponible, https://www.solidar-tunisie.org/

Ainsi, notre lobbyiste a perçu en 2018 la bagatelle de 321.900, 679 dinars. Pour un simple groupe de réflexion, c’est une jolie petite coquette pour stimuler sa flamme civique et ses engagements pour le libre-échange économique ! Une petite équipe de 7 personnes se partage le magot ; inutile de vous préciser que madame L. JRIBI, en qualité de Présidente, s’accapare la part de lion de ce pécule. Un salaire qu’elle continue à accumuler avec son poste de ministre chargé des Grandes réformes. N’y a-t-il pas ici un conflit d’intérêt, évident ?

Si invraisemblable qu’il paraisse, aucune autorité publique ne s’est interrogée sur cette situation ubuesque et sur les liens controversés entre Lobna JRIBI et ses mystérieux mécènes !

Au contraire, elle a été parmi les très proches de l’ancien Chef du gouvernement, Youcef Chahed. Serions-nous dans une république bannière ? Le constat, il faut le reconnaître, est âpre, amère, acerbe !

La dame –je le rappelle- assiste dans les Conseils des ministres où l’avenir de la nation est décidé et les secrets de le l’Etat discutés. Autant, dire que Patrice Bergamini et son compatriote Olivier Poivre d’Arvor y sont présents !

2/ De l’"expertise"… pas scientifique

C’est le diablotin qui sort de la rue Mohamed El-Gharbi à Al-Manar, dès que les mots « gouvernance », « libre-échange », « développement durable », « éducation », « culture » apparaissent dans des communiqués, séminaires, manifestations et écrans.

A moins d’éviter soigneusement ces types de thématiques, difficile de louper Lobna Jribi et ses analyses chiffrées et ses conseils dégainées à chaque fois que nos relations avec nos voisins du nord sont au menu d’un programme. Pourtant, elle est diplômée en informatique !

Depuis octobre 2019, la directrice de Solidar se fait plus discrète, même si son équipe est aux manœuvres : le site web de son Think tank compte des notes de synthèse et de propositions. Ses collaborateurs se félicitent d’ailleurs de cette aura impressionnante : « En 5 ans, les travaux de Solidar sont devenus une référence pour les décideurs publics et politiques. » Mais de quels travaux s'agit-il ?

Sur les plateaux, les rencontres et les séminaires on s’efforce, la plupart du temps, de dérouler le titre de Lobna JRIBI au long, pour que l’on comprenne mieux de quoi il s’agit : « Directrice de Solidar Tunisie, un think tank qui analyse, évalue les politiques publiques et contribue à l'amélioration de la performance et de la durabilité selon une approche intégrée basée sur les droits humains, l'équité, l'égalité, la bonne gouvernance et les droits des générations futures. » Un intitulé soporifique, n’est-ce pas !

La dame se présente donc comme la présidente d’une véritable organisation d’expertise et d’évaluation. Tout, dans la présentation de Solidar, est voué à asseoir cette image d’une institution objective, aux méthodes scientifiques, qui produirait un contenu de référence. Pourtant, dans ses salariés nous ne dénombrons aucun « chercheurs », chargés d’«analyser» les politiques publiques.

3/ Une dizaine de notes, dont 1 seule rédigée par un chercheur.

Cette présentation a tout du coup de génie marketing, puisqu’elle légitime et crédibilise Solidar en tant qu’interlocuteur indépendant pour les médias. Le hic, c’est que quand on s’intéresse à la production de ce Think tank, son caractère réellement « scientifique » ne saute pas aux yeux.

Selon nos calculs, sur les 10 notes publiées par le groupe en 2019, seulement 1 a été rédigée par un chercheur en activité, à savoir Afef Hammami Marrakchi Maître de Conférences et agrégée en droit public. On est loin donc de pouvoir compter sur un vrai réseau de chercheurs, contributeurs et experts qui participent à la conception de (ses) études, comme elle le martèle madame JRIBI.

Solidar repose en réalité sur un nombre réduit de contributeurs, qui n'ont jamais publié d'article scientifique et qui sont loin de répondre aux critères de chercheur ou d’expert.

Un vrai chercheur publie ses travaux dans des revues internationales à comité de lecture. Pour être publiés, ses articles doivent expertisés par d’autres chercheurs dans la même discipline parmi les plus compétents sur le sujet, dont le rôle est de vérifier les sources et l’analyse.

C’est ce travail, ce processus, d’expertise par les pairs qui assure que les articles publiés dans les revues scientifiques offrent un niveau minimal de qualité méthodologique. Les « experts » auto-proclamés de Solidar n’ont jamais publié d’article scientifique. Ainsi, Lobbyistes serait sans doute un terme plus juste.

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