Adieu Lina, adieu celle qui est partie beaucoup trop tôt

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Elle se sera battue jusqu'au bout ; Le courage et la détermination dont elle faisait preuve dans ses autres batailles n'ont pas suffi dans cette bataille-ci, qu'elle a menée avec le même optimisme, la même soif de vivre, et avec toute l'affection dont elle était entourée, en premier lieu par ses proches, auxquels on pense avec tristesse et compassion.

Dans sa courte vie, Lina a accompli bien plus de choses que bien d'autres, nous donnant à tous des leçons renouvelées de courage; de générosité et d'abnégation.

Mais si je dois garder d'elle une image, ce sera celle de cette frêle jeune fille qui, au lendemain de la révolution, m'a posé des questions auxquelles elle avait les réponses ; la révolution n'était que le moment de la renaissance du pays, la lutte allait continuer, il faudrait ne pas lâcher prise....

Elle a finalement cédé, battue par l'implacable camarde qui ne lui a jamais pardonné d'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez (Georges Brassens), qui voulait à tout prix la faire taire (tiens, elle aussi !) une fois pour toutes.

Elle ne réussira pas, Lina restera vivante, aux côtés de ceux qu'elle a aimés, qu'elle a défendus, dans l'affection unanime d'un peuple fort qui pleure aujourd'hui l'une de ses héroïnes.

Que Sadok Ben Mhenni et Emna me pardonnent, si je ne peux être avec eux physiquement, je suis tout de même là, pleurant cette enfant qui aurait pu être la mienne.

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