Les États du Sud accusent Israël de crimes de guerre dans la guerre de Gaza…

Le récent renvoi du Mexique et du Chili à la Cour pénale internationale (CPI) pour une enquête sur les crimes commis contre les civils à Gaza pendant la campagne israélienne actuelle (et les attaques du Hamas du 7 octobre en Israël) est un autre signe du soutien croissant des pays du Sud à une voie juridique internationale contre la guerre et le siège de Gaza en cours.

La question de savoir si les troupes israéliennes commettent des crimes de guerre dans une guerre continue et dévastatrice a été accueillie avec une profonde résistance et colère en Israël et parmi ses partisans aux États-Unis. En tant que principal soutien de la guerre d’Israël, il y a des implications pour la réputation des États-Unis ici aussi.

Plusieurs pays en développement se sont explicitement prononcés en faveur de l’affaire (ou « requête ») de l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) fin décembre 2023 sur l’accusation encore plus grave de génocide, tandis que d’autres l’ont fait indirectement, dans le cadre de résolutions adoptées par l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et la Ligue arabe.

Et en novembre, l’Afrique du Sud, la Bolivie, le Bangladesh, les Comores et Djibouti ont eux-mêmes saisi la CPI de possibles crimes commis contre des Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

Il y a aussi une autre affaire en cours d’examen par la CIJ sur un avis consultatif « concernant les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ». L’affaire est le résultat d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies demandant un tel avis, adoptée le 30 décembre 2022. L’Indonésie a récemment annoncé que la ministre des Affaires étrangères elle-même, Retno Marsudi, se rendrait à La Haye pour présenter des arguments oraux en faveur de la Palestine dans cette affaire.

Cartographier le recours croissant à l’action juridique internationale par les États du Sud contre les actions d’Israël en Palestine est révélateur, indiquant que le temps ne semble pas être du côté d’Israël lorsqu’il s’agit de se faire des amis dans cet espace. Les États qui dirigent ou soutiennent de telles actions s’étendent à presque tous les pays du Sud, y compris l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie de l’Ouest, l’Asie du Sud et l’Asie du Sud-Est. Et les actions initiées par l’Afrique du Sud, le Mexique et le Chili, ainsi que le large soutien à la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies de décembre 2022, montrent que ce sentiment s’étend bien au-delà des États arabes ou à majorité musulmane.


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Si l’on tient compte des populations de ces États, environ 59 % des pays du Sud ont maintenant mené ou soutenu une action en justice internationale contre Israël. De plus, comme l’a montré notre cartographie de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies du 12 décembre, une grande majorité des États du Sud se sont prononcés publiquement en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire inconditionnel à Gaza.


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