Tunisie, Covid-19 : Ce qui doit être fait avant l’hécatombe…

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Demain on va atteindre le chiffre de 20.000 tunisiens atteints par le Covid-19 et le nombre de personnes décédées sera probablement de 300 voire plus. Nous sommes une population de 11 millions d'habitants et nous ne disposons approximativement que de 100 lits de soins intensifs d'après le dernier état des lieux médicaux.

Tous les jours, nous enregistrons de 800 à 1000 tunisiens contaminés, d'ici 15 jours, nous sommes dans la très proche probabilité de parvenir à 35.000 malades avec ou sans symptômes et peut-être 500 décès.

La Tunisie est classée par l'OMS, deuxième pays au plan de la rapidité de propagation dans le monde. Pour une fois, ce n'est pas une classification dont on peut être fiers. Les hôpitaux sont à la limite de la surcharge, des médecins jeunes et bien portants sont atteints, certains sont décédés.

Au sein du corps soignant, beaucoup trop sont touchés et le reste est débordé par la recrudescence des patients souffrant du Covid. Des alertes sont données par des médecins qui sont au charbon et en première ligne de ce combat titanesque.

Pendant ce temps, la population tunisienne est livrée à elle-même, il y a ceux qui observent le protocole sanitaire connu de tous et il y a ceux qui s'appliquent à être dans le déni et qui s'exposent et exposent les autres, proches, collègues, amis, voisins et d'autres qui croisent leur chemin....

L'état est bien frileux cette fois-ci pour prendre les mesures d'urgence adéquates, il tergiverse entre l'immobilisme au nom "du vivre avec le virus" comme si on allait l'amadouer et le domestiquer pour mieux cohabiter avec et des décisions de confinement local dans presque une vingtaine de gouvernorats classées zones rouges, tel l'Arlésienne dont on entend parler mais qui ne vient pas ou jamais.

Plusieurs voix d'experts et de citoyens appellent au confinement de 2 à 3 semaines afin de permettre aux instances médicales de maîtriser non pas l'épidémie galopante mais plutôt la capacité d'hospitalisation des cas urgents.

L'état doit réagir, le gouvernement doit affronter cette situation à la veille de la débandade en prenant ses responsabilités face à la population et de ne pas obtempérer uniquement aux impératifs économiques qui ne sauveront la vie de personne s'il ne peut leur assurer leur sécurité sanitaire.

Doit-on attendre qu'il y ait une hécatombe pour réagir ?!

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