La ministre des Finances devrait corriger sa méthode de communication

Hier matin, j'ai écouté attentivement la ministre des Finances sur Shems fm afin de comprendre la situation monétaire du pays.

Et bien malgré le fait qu'elle ait bien voulu éclaircir certains points tels que le paiement tardif des salaires de la fonction publique ainsi que le processus qui a abouti à la nouvelle loi des finances, sa négociation avec les partenaires sociaux et patronaux, je ne l'ai pas trouvée convaincante.

La ministre des finances devrait corriger sa méthode de communication, elle a abondamment utilisé la langue de bois des responsables qui légitiment tout manquement administratif mettant en péril l'équilibre vital des tunisiens par des alibis " on travaille jour et nuit... On travaille et on laisse les gens parler... On ne va pas expliquer les choses tous les jours...".

Madame, vous êtes là justement pour travailler jour et nuit au service du citoyen tout en communiquant le plus possible dans la clarté totale. Traiter l'opinion publique avec condescendance en supputant que tout ce qui se constate est faux et objet de rumeurs orchestrées contre le gouvernement et l'état ne sauvera ni votre honneur de haut fonctionnaire que vous êtes ni le pays de la faillite.

S'agissant des aides et crédits des institutions internationales conditionnels de réformes profondes et de restructuration, vous avez encore une fois bien minimisé l'incidence de l'entreprise de ces réformes sur l'équilibre social.

Votre rôle est de donner des explications sur les décisions publiques qui concernent les besoins vitaux des citoyens tunisiens et de leur exposer clairement et honnêtement les perspectives monétaires et économiques qu'ils doivent affronter et non de jouer à la tempérance pour gagner du temps et continuer à improviser des mesures drastiques en fonction des urgences.

"Nous ne sommes pas au bord de la faillite" affirme-t-elle, nous ne voulons que y croire mais pour consolider cette gageure, détenez-vous ne serait-ce que quelques moyens d'éviter la catastrophe puisque l'on est en attente cruelle des aides internationales pour avancer mois par mois?

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