En Tunisie, la scène politique traverse une phase de torpeur profonde. Les partis semblent en veilleuse, les syndicats ont perdu de leur force mobilisatrice, et la société civile se replie sur elle-même
Depuis 2011, les gouvernements se suivent et ont tous eu pour dénominateur commun une frilosité croissante à l'égard d’une administration sclérosée et anachronique
Si l’auteur de ces lignes a tiré une conclusion de son récent voyage en Tunisie, c’est que raviver la démocratie du pays nécessitera une lutte de longue haleine. Bien sûr, un certain nombre d’événements soudains pourraient ébranler le régime du président Kais Saied…
Face à tant d’inconscience de la situation précaire du pays et au corporatisme qui fait fi de l'intérêt national pour saisir toute occasion d’une quête de “légitimité” ou de “paix sociale”, on ne peut s’attendre qu’au pire qui pointe déjà à l'horizon.
Les pourparlers de sauvetage de la Tunisie avec le Fonds monétaire international semblaient au point mort depuis des mois (presque 30 mois), et il y a peu de signes que le président Kais Saied soit prêt à accepter les mesures nécessaires pour parvenir à un accord et aider le pays à éviter une grave
L’opportunisme ou plutôt la myopie de quelques partis politiques, de l’UGTT et d’une partie de la société civile, obnubilés tous par l’aversion qu’il cultive envers Ennahdha, leur a interdit de comprendre la nature du projet de Saied…
Que se passerait-il si un aspirant autocrate organisait une élection et que presque personne ne se présentait? Cette question occupe une place importante à la suite des élections législatives du 17 décembre en Tunisie…
Les Semeurs.tn الزُّرّاع