En dénonçant la condamnation de Rached Ghannouchi à une peine cumulative qui s’apparente à une « mort civile », elle qualifie sans détour la Tunisie de dictature…
L’arrestation et la condamnation de Rached Ghannouchi sont l’une des injustices les plus intolérables perpétrées par l’État tunisien, qui se comptent par milliers depuis la rechute brutale dans la dictature.
En Tunisie, la scène politique traverse une phase de torpeur profonde. Les partis semblent en veilleuse, les syndicats ont perdu de leur force mobilisatrice, et la société civile se replie sur elle-même
La justice a rendu son verdict dans l'affaire de l'assassinat de Chokri Belaïd. Onze ans après les faits. Fallait-il tout ce temps ? Alors que cet assassinat a empoisonné et empoisonne encore la vie politique en Tunisie ?
...Pourquoi une chance ? Parce que la participation de l’islamisme à la construction d’un Etat démocratique représente d’abord la configuration d’un jeu politique ouvert, qui ne cherche pas à jouer la partition de la modernité par exclusion d’une partie de l’échiquier politico-culturel.
Si l’auteur de ces lignes a tiré une conclusion de son récent voyage en Tunisie, c’est que raviver la démocratie du pays nécessitera une lutte de longue haleine. Bien sûr, un certain nombre d’événements soudains pourraient ébranler le régime du président Kais Saied…
Pour être clair, le président Kaïs Saied porte la responsabilité principale d’avoir brisé la jeune démocratie tunisienne. Mais une autopsie des facteurs qui ont contribué à préparer le terrain pour son auto-coup d’État du 25 juillet 2021 est toujours nécessaire
Les Semeurs.tn الزُّرّاع