Assemblée nationale, le sale office !

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Paris. Où l’on vit, où l’on meurt. Où l’on s’amuse comme nulle part ailleurs. Certains meurent par millions sans savoir où Paris se trouve sur la carte. Tant pis pour eux ! C’est la vie, c’est la mort…

Depuis le week-end dernier, il perle sur nos peurs comme une goutte de sueur froide. Il y a, dans cette goutte, dans cette peur, la folie avec laquelle l’artiste fait une œuvre d’art et le politicard le placard de son bizness. Le coffre-fort qu’il bourre de mensonges, au nom de la France, de l’Angleterre, de l’Allemagne, des Etats-Unis, de la Chine, de la Russie, de l’Europe et du monde, poussé par le carburant des privilèges.

Nous le savons, nous le sentons, chaque jour une nouvelle forfaiture nous le révèle, nous faisant comprendre que l’automne de l’espoir n’est pas un caprice de pessimiste mais la triste réalité, même si par défi, ou par excès d’optimisme, nous récitons de manière mécanique : « demain, il fera beau ».

Mais demain arrive et il fait aussi mauvais qu’aujourd’hui et probablement moins pire que plus tard, puisque l’hiver s’est installé à demeure dans nos vies. Pas grave, nous aurons dans nos bardas de quoi ruminer de la démence jusqu'à la fin des temps. C’est quoi les larmes sinon de l’eau absorbée par les nuages pour nous retomber sur la gueule sous la forme de pluies acides au moment où nous n’en avons pas envie ?

Bois et tais-toi, con, c’est ton destin de mort-vivant !

Pendant que la France du bas pleure ses morts, entonne la Marseillaise et mâche sa haine, dans l’hémicycle, le député, le parti, la mouvance, notre « représentation nationale », offrait mardi dernier, en guise d’hommage aux victimes, un spectacle d’une indécence inouïe. A tel point que des journalistes politiques présents, pourtant « rodés à l’exercice », décrivent une séance d’une « rare violence » ! Tout pareil qu’une réunion de Cosa Nostra se frittant pour un strapontin aux prochaines élections.

En veux-tu de la goulée, regarde la télé pendant les opérations policières, écoute les infos des chaînes d’Etat, observe le comportement avilissant du député de ta circonscription, tu seras gavé comme jamais ta mère ne t’a gorgé de lait maternel !

Et qui écrase-t-on chez nos députés français et chez nos ministres exemplaires aujourd’hui ? Pas le terrorisme, ce monstre qu’on a enfanté et laissé grandir pour mater une certaine idée de la liberté, mais le peuple tout entier.

Souverain le peuple ? Laissez-moi rire, je vous prie ! Ôtez de ma vue cette populace qui ne saurait distinguer un œuf dur d’un œuf à la coque ! Le millésime de la piquette. Le lit de la couche. Les mets délicats de la mangeaille. De la place ! Gardons le Souverain et jetons la tourbe au feu !

Dégobillant !

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