Portugal : La Démocratie Sous Condition

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Qu’on le murmure ou qu’on le claironne la démocratie est un concept publicitaire qu’on placarde sur les murs de la cité pour enfumer les gogos. Tous les pays (du moins un très grand nombre) l’ont inscrite en lettres lumineuses sur les enseignes des bazars politiques et son commerce rapporte gros à ceux qui en ont fait le métier ! L’art et la manière de pressurer les peuples jusqu’au plus faible pourcentage de leurs potentiels. L’Europe, turbinant sans relâche pour le compte du Gang de la haute finance, est passée maître dans la vaste entreprise de démolition humaine qu’elle s’est donnée pour objectif !

Prenons le Portugal, succédané de la Grèce au panthéon de la géostratégie par la misère : une élection et des résultats. La coalition de gauche et la droite se disputant le morcif. Je dis la « gauche » pour la comprenette, parce que, pour le reste, chacun sait à quoi s’en tenir…

Le Premier ministre de centre-droit, Pedro Passos Coelho, perd et passe, puisque, faisant fi de la victoire de la « gauche » – pas méchante pour un escudo –, le chef de l’État, Cavaco Silva, lui offre (le baiser du parrain ?) les clés de la gouvernance jusqu’à la prochaine échéance, d’ici à une quinzaine, un mois tout au plus, étant donné qu'il va gouverner sans majorité. Et ce pour deux raisons on ne peut plus démocratiques. La première étant que le parti du Premier ministre est « le plus voté aux législatives du 4 octobre dernier pour former le gouvernement » ! A quoi bon une élection, un simple sondage aurait épargné à l’électeur une prise de tête inutile ! Passons.

La seconde raison est d’une profonde clarté, réduisant les explications foireuses de Cavaco Silva à de la bouillie pour chats. Le chef de l’État, à qui il ne manque que le costume et les médailles de Guide Suprême, a déclaré sans le moindre « chat » dans la gorge, qu’il ne « pouvait laisser le pays entre les mains de partis politiques qui prônent une sortie de l’euro, et une sortie de l'Alliance atlantique » ! Comme si le PS portugais, allié de circonstance avec la gauche « radicale », à qui il plantera sans trembler un coup de dague dans le dos aussitôt au pouvoir, avait l’intention de hâter la révolution autrement que par le renoncement !...

L’État fait tout pour nous ruiner, faisons tout pour le démolir !

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