Oui, bien sûr, la crise yéménite, à force de s’internationaliser, est assurément devenue “complexe”. Pourtant à y regarder de près, si le drame se poursuit au delà de toute logique et de toute limite, si les ravages des épidémies et des famines viennent parfaire aujourd’hui ceux des combats au sol, des attaques suicides et, bien sur, ceux des frappes aériennes incessantes sur les infrastructures civiles et sanitaires autant que militaires, il y a tout de même une raison : la coalition conduite par l’Ubu qui règne à Riad, forte de son soutien sans faille par Washington Paris et Londres ne veut pas accepter que - son remède s’étant révélé bien pire que le mal - elle est parfaitement incapable d’imposer une solution militaire.
Sachant que cette coalition, si ses alliés s’y opposaient, ne pourrait en aucune façon - par manque d’armements -poursuivre sa campagne destructrice. Sachant notamment que, pour compléter les efforts des Etats-Unis, la France continue à ce jour à priver son armée de l’air d'une partie de ses réserves de munitions au bénéfice de son allié/client saoudien....
Malgré le (très) peu de sympathie - c’est peu dire - qu’il est possible de mobiliser au bénéfice d’ Ali Abdallah Saleh et de Téhéran, une absolue évidence s’impose tout de même : si des millions d’enfants yéménites sont en train de souffrir et de mourir et un pays tout entier de sombrer dans la faillite humanitaire, c’est seulement parce que Trump - jamais contredit ou même seulement freiné par ses alliés européens, France en tête - a fait sienne en poursuivant - au delà de toute logique - l’affaiblissement du camp “Houthi”, l’obsession anti-iranienne de son allié/client saoudien.
Mais cette obsession aurait-elle la moindre chance d’être faite sienne à la lettre par “la première puissance mondiale” si elle n’était pas également, en dernière instance, et bien plus encore, celle de l’allié/ commanditaire israélien de Trump ?
Dès lors, la crise yéménite est-elle ....si compliquée que cela ?