Comme l'écart type de la pression fiscale en Tunisie est trop large (entre les divers segments de contribuables), l'économie formelle et le contribuable discipliné sont douloureusement torturés.
C’est le sens de ma formule « les couteaux sont sortis des fourreaux », mais il n’est pas sûr que ces couteaux ne soient employés que contre les rivaux politiques. D’où mon sentiment de la possible résurgence de la violence.
Alors, jusqu’à quand les contribuables garrottés et les misérables asphyxiés vont-ils encore tolérer la cohabitation de l’Etat avec la Mafia ?
Le pays est sérieusement asphyxié, le pronostic vital étant enclenché. L’Etat est pris en otage par l'oligarchie politico-financière, le phénomène des vases communicants demeurant invisible aux citoyens.
Pour compenser l'allègement de la contribution fiscale consenti aux activités de rente par la baisse des impôts progressifs, le gouvernement Youssef Chahed privilégie le recours aux taxes (fiscalité indirecte) qui affolent l'inflation et brisent le pouvoir d'achat du citoyen.
Notre problème se situe principalement dans la production. Nous ne produisons pas assez pour exporter, ni même pour consommer d’ailleurs, puisque nous importons pour combler le déficit entre production et consommation.
Mettre la Tunisie dans la liste noire des paradis fiscaux sera certainement défavorable dans plusieurs classements et nuit forcément à sa crédibilité.
Les Semeurs.tn الزُّرّاع