L’Égypte et Israël : deux régimes, l’un génocidaire, l’autre autoritaire, aujourd’hui unis dans une même entreprise répressive. Tandis qu’Israël s’en est pris à la flottille de la liberté venue d’Europe par la mer, l’Égypte a bloqué la caravane de la résistance en provenance du Maghreb par voie terrestre. Leur mission est la même : étouffer toute expression de solidarité populaire avec le peuple palestinien assiégé à Gaza.
Des militantes et militants solidaires sont interpellés, intimidés et emprisonnés, non pas pour avoir commis un délit, mais pour avoir tendu la main à un peuple martyrisé, privé de tout.
En ces temps d’atrocités, la solidarité devient un acte de résistance. La répression de cette solidarité, elle, est une trahison.
La solidarité n’est pas un crime. Ce qui l’est, c’est le blocus, les bombardements, les famines organisées, et le silence complice des gouvernements.
Rima Hassan
Rima Hassan est députée européenne et ressortissante française. Alors pourquoi l’extrême droite et ses relais médiatiques n’élèvent-ils pas la voix pour la défendre, comme ils l’ont fait pour l’écrivain Boualem Sansal, détenu en Algérie ? Moi, je le défends et j’appelle, sans relâche, à sa libération.
Pourquoi ce silence, voire cette hostilité, lorsqu’il s’agit d’une femme engagée, issue de l’immigration, qui dénonce l’injustice en Palestine et porte une parole anticoloniale ?
Ce deux poids, deux mesures en dit long sur la manière dont certains milieux politiques et médiatiques instrumentalisent les figures issues de la diversité : ils applaudissent celles qui confirment leur vision du monde et diabolisent celles qui la remettent en cause.
Non à la solidarité sélective, non à l’instrumentalisation.
Liberté pour tous les détenus d’opinion, où qu’ils soient.