Le poème de la révolution


A l'époque, ça nous donnait la chair de poule. Et toujours pas d'hommage officiel, pas de reconnaissance, que dalle! Il faut dire que les mecs ne semblent pas apprécier la poésie. Un tel manque de goût en dit long sur ceux qui gouvernent le pays depuis 4 ans. Quand on parle de culture, on voit toujours les mêmes têtes à claques prendre la parole, les membres d'une caste d'incultes diplômés, pour la majorité des rejetons des écoles d'art dramatique, comme si en dehors du théâtre il n'y avait pas de culture! Et quel théâtre! Les mecs en sont toujours au 3000ème remake d'une ambiance pseudo-Becketienne teintée de psychanalisme de pacotille; claustrophobie, paranoïa, pénombre, absurdités, et "trop de bruit pour rien". Le cri de Munch reproduit par un gosse de 7 ans! Ils s'écoutent parler, et avec les quelques concepts ramassés chez les théoriciens français des années 60 qu'ils font mariner dans leur vanité d'hommes de gauche ils croient apporter the height of fashion. Dès son ascension, Nahda a choisi Psyco-M, et Nidaa, Kafon. On voit bien que les cons ont choisi leur camp. La poésie, quant à elle, on l'a confiée à Ouled Hmid. Et pourquoi pas Balti?

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