Les subventions françaises pour la presse tunisienne francophone : Un scandale d’Etat !

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Les subventions accordées par l'ambassade de France aux organes de presse tunisienne francophone, près d'un million de dinars, constituent un terrible danger pour notre liberté d'opinion et, par conséquent, sur notre cheminement démocratique. C'est aussi et surtout une insupportable atteinte à notre souveraineté.

Cette information est passée sous silence, aucun média francophone, n’en a parlé ; à l’exception du site realites.com.tn, en date du 7 juillet. Pour cause, le magot est alléchant ; un petit festin entre potes francophiles, en somme !

«Le programme est dédié au renforcement de l’utilisation et de la présence de la langue française dans les médias tunisiens porte sur 300 000 € sur deux ans qui seront accordés aux éditeurs ayant fait preuve de persévérance et qui répondent à l’exigence de la qualité. » Annonce-t-il, monsieur l’Ambassadeur.

En clair, le magot sera alloué aux éditorialistes les plus dociles ; ceux qui défendront les intérêts de la France et qui censureraient les critiques envers cette ancienne puissance coloniale et, par conséquent, génocidaire.

Quant aux modalités pour la distribution de ce festin, monsieur Olivier Poivre d’Arvor avait bien indiqué que c’est : « Des entreprises françaises installées en Tunisie, dans un esprit « d’entreprise citoyenne » [qui] s’investiraient pour soutenir les médias francophones. » Pour unir ses troupes autour de lui, le ″Sefir″ n’a pas omis de surtout préciser que : « Les fonds sont d’ores et déjà disponibles, reste à attendre le démarrage du programme en septembre 2017. »

En fait, c’est des entreprises françaises qui vont toucher l’essentiel de l’enveloppe pour former leurs futurs hommes et femmes de paille. Nos journalistes francophones. Comment nos éditorialistes ont pu tomber si bas ?

Comment ont-ils pu atteindre une telle misère intellectuelle ? Franchement, en procédant ainsi, la France ne cherche-t-elle pas à les corrompre ? Peut-on accepter, admettre, tolérer, une telle légèreté française de nos institutions?

A vrai dire, une telle manœuvre vise à bâillonner les esprits libres qui s'opposent à la conception néocolonialiste de la classe politique française.

Je lance, ici, un appel à tous les esprits libres de notre pays, quelle que soit leur couleur politique, pour dénoncer avec fermeté, détermination et vigueur cet interventionnisme français, cet esprit paternaliste qui s'apparente au néocolonialisme.

Ceci est en effet outrageant et scandaleux ! Une telle subvention est une intrusion délibérée dans notre vie culturelle et par la même sociétale !

S'immiscer ainsi dans les principes qui fondent notre "Tunisianité" n’est-il pas un acte néocolonial?

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