Vers 1 Dinar à 20 c€

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Depuis 2016, le TND s’inscrivait sur une trajectoire fortement décroissante. Malgré cette descente aux enfers, nos Princes se félicitent qu’une telle courbe ne soit pas aussi brutale que celles des crypto-monnaies, qui ont toutes chuté de plus de 50% en 2018.

Maintenant que la BCT s'est engagée vis à vis du FMI – depuis Mai 2016 - à ne plus intervenir sur le marché de change pour soutenir le dinar, et ce, afin de ne pas aggraver l'endettement extérieur, le seul levier actif pouvant stabiliser le dinar est le verrou de l'importation des ‘‘biens de consommation superflus’’ qui, maintenu grand ouvert depuis 2012, a laissé passer en 2018 un flux de marchandises d’environ 8 Milliards de dinars.

Ne dites surtout pas que nos gouvernants ne savent pas comment faut-il agir pour arrêter l’hémorragie de capitaux et stopper la dégringolade de la monnaie nationale. En fait, nous sommes gouvernés par des mercenaires roulant à la solde de la Mafia des importateurs-rentiers (finançant leurs partis politiques, quand ils ne leur injectent pas du glucose) ainsi que des pays fournisseurs (leur consentant moult soutiens, quand ils ne les corrompent pas).

En conséquence d’un dinar de plus en plus faible : une inflation importée à deux chiffres, un essoufflement de l’investissement, un renchérissement de l’endettement, une fiscalité sanguinaire, un écrasement du pouvoir d’achat, etc…

Ne dites pas non plus que l’Etat Tunisien est lié par des accords internationaux et est tenu de respecter ses engagements de libre-échange. Admettons que nous respections naïvement l’accord OMC (quoique prévoyant à l’article XII – ou à l’article XIX du GATT - l’usage de mesures de sauvegarde en cas de fort dérapage de la balance commerciale ou de sérieuse menace portée à un secteur de production). Comment ferions-nous alors pour atténuer le déficit commercial, maîtriser celui de la balance courante, réanimer l’industrie et l’agriculture, maintenir les emplois fragilisés, stabiliser la monnaie nationale, et parvenir à infléchir la courbe de l’endettement extérieur ?

Evidemment, il ne faut pas croire aux propos mensongers de Youssef Chahed et aux slogans sournois de ses collabos, arguant qu’il faut développer les exportations et stimuler les IDE, ne s’agissant pas de recommandations magiques à résultats immédiats.

Malheureusement, on constate que la plupart des médias (pour ne pas dire tous) sont complices dans la conduite de ces manœuvres ravageuses de l’économie nationale, rien qu'en évitant de mettre toute la lumière sur les enjeux des équilibres macroéconomiques, et d'analyser le dysfonctionnement périlleux de la balance commerciale et de celle des paiements.

Alors vont-ils mettre un terme à leur gouvernance criminelle du pays ?

Tous les signes laissent présager que ces stipendiés ne cesseront leurs manigances que le jour de la déclaration de faillite officielle, pour prendre leurs dernières valises et sauter dans le premier avion à destination de leurs résidences offshores où ils toucheront les récompenses promises pour services bien rendus.

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