Une Prestation, Une Consécration - Mad’ART ET La Première de « Simshar »

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Un artiste ne se mesure qu’à la dimension de son art. Son apogée se réalise grâce à une unique et digne interprétation, où son talent se confirme à l’âge de la maturité et atteint son zénith. Un comédien n’est jugé que par la force dégagée de son jeu, filmesque ou théâtral, et aussi par la manière dont il est dirigé par son metteur en scène, qui perçoit son talent et exploite à bon scient ses émotions et sensations…

C’est le cas du jeune acteur, Lotfi Abdelli, qui transperce l’écran par l’intrépidité et le rayonnement de son jeu magnifique et troublant, dans un film sur la vie de pêcheurs maltais, tourné en version originale par le sublime réalisateur maltaise Rebecca Cremona. Ci-présente à la première du film un mercredi soir, ainsi que les principaux acteurs, producteur et personnalités du show-biz et diplomates tunisiens et internationaux.

Bravo à la mission culturelle maltaise en Tunisie, pour cet encouragement qui rehausse l’image du « harek » dit le brûlé, le renégat, le sans-papiers qui déserte son pays sans promesse mu par un instinct de survie, dans l’espoir d’un horizon meilleur, nouveau.

Un sujet brûlant d’actualité, où taraudé entre les côtes siciliennes et maltaise, les naufragés désespérés s’entassent à la pelle, malmenées par les frontières policières des pays rejoints...là, ils se heurtent à un accueil hostile et à un rejet sans fin.Certes, nul n’est prophète dans son pays, mais où trouver une vie digne et confortable, loin des travers et déboires d’une existence précaire et dérisoire ?

C’est le problème des pays du tiers-monde auquel s’attaque cette réalisatrice avec un néo-réalisme, rappelant le cinéma italien d’antan, mais c’est aussi défendre la cause des démunis dans les pays sous-développés ou en « voie » de développement !

Il nous reste à admirer l’interprétation avec brio de notre Lotfi, qui crève l’écran, dans cette mer méditerranée souvent houleuse et ondoyante d’un bleu vif, immaculé et s’exprimant dans ses profondeurs et dans ses déroutes les plus extrêmes. Un bleu tragique qui nous prend de court, vif comme l’éclair et s’évaporant comme les cendres d’une cigarette, d’un corps, d’un objet.

Je vous laisse découvrir le film et je ne vous raconterai pas l’intrigue ; tenez-vous prêts à agir !On en sort avec l’impression d’une violence humaine inouïe, qui vous prend à la gorge, sur fond de décor d’un port de pêche maltais, scintillant de lumières fortes et de feux d’artifice, vibrant de tendresse et d’attachement viscéral, structurel, vivace…

Inspiré de faits réels, ce film qui a déjà remporté plusieurs prix et distinctions à des festivals de films internationaux, a été sélectionné au palmarès des films présentés à Hollywood, à la cérémonie des Oscars en février 2016….C’est l’année de la Tunisie, qui remporte plusieurs prix et récompenses internationaux, après le Goncourt, le prix Nobel, ce sera peut-être le prix du meilleur ou second acteur pour Lotfi Abdelli, alias Simon le maltais au courage et à l’obstination sans limites, que j’avais déjà vu dans des one man show dénués d’intérêt artistique et qui excelle dans ce rôle de pêcheur maltais qui est né, comme le dit sa femme dans le film, les jambes en mer et non pas sur terre…

Un homme qui tente l’impossible pour sauver son fils, un pays comme la Tunisie qui remporte prix sur prix, des immigrés clandestins qui achètent la mort à prix fort ; est-ce un leurre ou une vérité ??

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